Après que la Haute Autorité de Santé (HAS) a, dans son dernier avis rendu public ce vendredi 22 juillet, indiqué s'opposer à la réintégration des soignants non-vaccinés, le gouvernement, par la voix du nouveau ministre de la Santé, François Braun, a déclaré qu'il se rangeait aux recommandations des autorités scientifiques.
C'est non et toujours non. Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé vendredi sur CNEWS que le gouvernement suivait l'avis des autorités scientifiques, qui sont opposées à la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19 au sein des établissements de santé en France.
«L'académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute autorité de santé ont un avis convergent (...) il est négatif» et «on suit l'avis des scientifiques», a déclaré le ministre en déplacement en Seine-et-Marne, précisant qu'il réunirait «dès le début de la semaine prochaine les organisations syndicales pour leur expliquer la situation».
Dans son dernier avis, rendu public ce vendredi 22 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) s'est elle aussi effectivement dit opposée à la réintégration des soignants non-vaccinés.
En France, les soignants, comme les médecins et les infirmiers, qui exercent à l'hôpital ou dans les Ehpad, et plus globalement les employés de ces établissements de santé, sont en effet obligés depuis l'an dernier d'être vaccinés contre le Covid-19.
Bien que formant une minorité, un certain nombre, qui reste difficile à évaluer avec précision, se voient donc interdits d'exercer leur activité, car ils ne sont pas vaccinés. Mais les dernières semaines ont été marquées par une recrudescence de débats, en particulier dans la sphère politique, sur l'opportunité de les réintégrer.
Récemment, la question s'est également posée pour les pompiers non-vaccinés, certaines voix demandant leur réintégration immédiate afin de les mobiliser en Gironde, ravagée par les flammes.
Les partisans d'une réintégration font valoir que les vaccins anti-Covid ont perdu beaucoup de leur efficacité contre la transmission de la maladie, bien qu'ils restent protecteurs sur le plan individuel contre les formes graves.
Dans ce contexte, les avis des différentes autorités scientifiques revêtent une grande importance car les parlementaires avaient indiqué, hier jeudi, qu'une éventuelle réintégration des soignants interviendrait dès que la HAS donnerait son accord. Mais ce feu vert n'est donc pas à l'ordre du jour.