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Paris : des «ombrières» en bois expérimentées dans certains quartiers pour rafraîchir la Ville

Six "ombrières" ont été installées dans le 12e arrondissement de Paris, à titre expérimental. Six "ombrières" ont été installées dans le 12e arrondissement de Paris, à titre expérimental.[© Clément Dorval / Ville de Paris]

Au moins 6 «ombrières» en bois ont été installées à Paris à titre expérimental, dans le but de créer des îlots de fraîcheur et de l'ombre dans des espaces publics qui en manquent. L'une d'entre elle a été inaugurée ce mercredi 13 juillet place du Bataillon du Pacifique (12e).

«Cet été, la Ville de Paris expérimente l’implantation de cinq "ombrières" dans l’espace public et une sixième dans la cour d’un centre de loisirs du 12e arrondissement», a ainsi fait savoir la municipalité parisienne, qui explique que ces ombrières ont été «installées là où la plantation d’arbres n’est pas possible afin de proposer des espaces ombragés».

Jusqu'à 10°C de moins à l'ombre

Sorte de «refuge temporaire aux piétons lors des vagues de chaleur», ces «ombrières» – d'une superficie d'environ 32 m2 et composées de 60 vantelles en bois – ont été fabriquées et installées par des métalliers, menuisiers et peintres, tous agents de la Ville de Paris au sein de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD).

Dans le cadre de cette expérimentation, les 6 «ombrières» ont été installées dans des espaces qualifiés «d'îlots de chaleur urbain», repérés dans le 12e grâce à une thermographie aérienne qui cartographie les températures en période nocturne, à savoir dans la cour de l'école rue Charles Baudelaire, dans le square Saint-Eloi, sur la Pelouse du jardin de Reuilly et sur la place du Bataillon du Pacifique.

Un moyen «de se protéger du soleil» selon Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme, qui rappelle que dans les périodes de fortes chaleurs, «les écarts de températures» lorsque l'on se trouve au soleil ou à l’ombre «peuvent être de plus de 10 °C». Difficile d'évaluer cette affirmation à ce stade de l'expérimentation.

«Les "ombrières" sont pensées comme équipements de protection du soleil dans les endroits où la plantation des arbres est impossible» explique Emmanuelle Pierre-Marie, la maire du 12e arrondissement de Paris, qui assure qu'«elles apportent un confort direct par l’ombrage qu’elles génèrent et de par leur revêtement, restituent moins de chaleur la nuit».

Et si certains s'interrogent sur l'utilité de «préférer l’installation d’ombrières à la plantation d’arbres», l'élue écologiste répond que ces dernières ont été «installées là où les arbres ne peuvent être plantés, du fait des réseaux souterrains» ou «servent de solutions rapides le temps que les arbres poussent assez».

Les parisiens vont-ils les trouver utiles ?

Durant cette expérimentation, Emmanuelle Pierre-Marie souligne que les deux facteurs thermique et social seront pris en compte. Le facteur thermique, avec «l’essai sur différents sols, la prise au vent, la présence d'eau à proximité» et le facteur social, avec «les usages et motifs de fréquentation afin d’ajuster les ombrières aux besoins de chacun».

Il s'agira donc «d'observer les comportements», «de qualifier les usages qui seront faits de ce nouveau mobilier», puis «d'interroger les usagers» pour connaître leur avis sur la question. Ont-ils expérimenté ces refuges ? Comment les trouvent-ils «esthétiquement» ? Les ont-ils trouvé «utiles» ? Ou encore «que faire pour les améliorer» ? Autant de questions auxquelles ces derniers seront tenus de répondre.

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Pour cela, un QR Code a même été édité pour l'occasion, disposé directement sur les «ombrières» et disponible aisément sur le site de la Ville de Paris. Si l'expérimentation est concluante, d'autres dispositifs de ce type, comme ces objets imaginés par les agents de la Ville, pourraient être déployés dans tout Paris.

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