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Paris : plus de 80 «dark stores en situation illégale» dans la capitale, les premières amendes à la rentrée

Certains «dark stores», des entrepôts où sont préparées les commandes express passées sur Internet, s'installent dans des fonds de commerce qui devraient uniquement être utilisés comme «locaux commerciaux». [ALAIN JOCARD / AFP].

Pas moins de 80 «dark stores» sont en «situation illégale» selon la municipalité parisienne, qui annonce ce lundi que les premières pénalités financières seront distribuées «à la rentrée» contre ceux qui ne respectent pas les règles d'urbanisme.

«Plus de 80 "dark stores" sont en situation illégale à Paris», avance Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme, qui explique que «les premières amendes administratives tomberont dès la rentrée».

Il y a près d'un mois, le premier adjoint avait déjà annoncé vouloir «prendre à la gorge» les grands noms du quick commerce implantés à Paris – parmi lesquels Zapp, Gopuff, Gorillas, Getir ou encore Cajoo – dont certaines se trouvent «dans l'illégalité la plus totale».

Des locaux commerciaux qui n'en sont plus

En cause, le fait que ces «dark stores», des entrepôts où sont préparées les commandes express passées sur Internet, s'installent dans des fonds de commerce qui devraient uniquement être utilisés comme «locaux commerciaux». Sans respecter parfois les règles d'urbanisme édictées dans certains quartiers de la capitale, où les rez-de-chaussée doivent être par exemple réservés aux commerces alimentaires ou de bouche.

En ce mois de juillet, 45 «dark stores» interdits par le Plan local d'urbanisme (PLU), ceux qui se sont installés dans les rues préservées pour certains types de commerce, ont reçu «une mise en demeure», communique-t-on à l'Hôtel de Ville, tout comme une quarantaine d'autres «en infraction» car ils auraient dû faire une demande à la direction de l'urbanisme.

Eux risquent «dès la rentrée» des astreintes financières qui pourront atteindre «jusqu'à 500 euros par jour» dans une limite «plafonnée à 25.000 euros maximum par entrepôt». En attendant, difficile d'imaginer que ces «dark stores» partent d'eux-mêmes tant chaque jour travaillé leur rapporte toujours plus qu'une possible amende à payer en septembre.

Selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) publiée en début d'année, «une petite dizaine d’opérateurs de «dark stores» ont commencé à prendre position dans Paris et dans la métropole», installés «au cœur de quartiers denses», «dans de petites surfaces [...] aux vitrines souvent opacifiées», «concurrençant ainsi les commerces alimentaires situés autour».

La moitié de ces 60 locaux utilisés aujourd’hui par ces «dark stores» étaient en effet «autrefois des commerces ou des services commerciaux». Soit 30 «dark stores» venus remplacer entre autres «11 supérettes, 5 magasins de meubles, 2 magasins de mode ou 3 restaurants», détaille l'Apur. Les 30 restants ont remplacé des bureaux, mais aussi des cabinets médicaux ou encore des parkings.

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