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Remaniement : «le verdict des urnes ignoré», «cynisme», «pires tambouilles»… Le nouveau gouvernement attaqué à l'unisson par les oppositions

Le remaniement qui ne plaît pas forcément à la classe politique. Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI) ont été les premières à réagir. [Julien de Rosa / AFP]

L'Élysée a annoncé ce lundi 4 juillet la composition du nouveau gouvernement de la Première ministre Élisabeth Borne. Si de nouveaux visages ont fait leur apparition, d’autres figures ont simplement changé de fonction ou ont été reconduites. Et, sans surprise, la nouvelle équipe gouvernementale a été d'emblée attaquée par les différentes oppositions, de droite comme de gauche.

L'opposition ne valide pas le casting. Deux semaines après les résultats des élections législatives, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont fait leur choix concernant les nouveaux ministres qui occuperont les différents ministères. Néanmoins, beaucoup d’entre-deux étaient déjà présents dans les précédents gouvernements, que ce soit celui de Jean Castex ou encore d’Élisabeth Borne I, et ont simplement changé de fonction. D’autres ont été reconduits.

Un remaniement qui ne plaît pas forcément à tout le monde et surtout aux différentes oppositions. Première à réagir, Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, a fustigé ce choix fait par le président de la République et sa Première ministre.

«Par un simple communiqué de presse, Emmanuel Macron annonce le nouveau gouvernement. Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le Président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique», a-t-elle écrit sur Twitter.

«Sûrement pour punir nos compatriotes ultramarins d’avoir "mal voté", ils perdent aujourd’hui leur Ministère qui est rattaché à celui de l’Intérieur ! Cette décision est lourde de sens et sera évidemment très mal ressentie outre-mer», a-t-elle ajouté faisant référence à l'élargissement des pouvoirs de Gérald Darmanin.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé le chef de l’État de «prendre exactement les mêmes et de recommencer».

«On continue, on prend les exactement les mêmes et on recommence. Mais pour aller où ?», a critiqué Jordan Bardella.

Du côté de la France insoumise, comme au Rassemblement national, on s’est focalisé sur l’élargissement des fonctions de Gérald Darmanin qui sera désormais en charge, en plus de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de l’Outre-mer.

«Darmanin : celui qui a envoyé le RAID et le GIGN lorsque les guadeloupéens demandaient plus de justice sociale est aujourd’hui en charge des Outre-mer. Cynisme et mépris de la macronie», a commenté Mathilde Panot.

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée a également fustigé Marlène Schiappa qui refait son apparition au sein du gouvernement. 

«Des grandes consultations des forces politiques qui durent deux semaines pour au final … faire revenir Marlène Schiappa. La Macronie en galère de recrutement», a ajouté Mathilde Panot.

Les partisans de Jean-Luc Mélenchon accusent aussi Emmanuel Macron de vouloir «imposer la retraite à 65 ans».

«C'est avec les vieux potes qu'on fait les pires tambouilles. Emmanuel Macron recycle les pires du quinquennat précédent pour imposer la retraite à 65 ans et l'austérité généralisée. De notre côté, nous sommes prêts à leur opposer notre projet et ses 650 propositions», a estimé, à son tour, Clémence Guetté.

«Quand on voit les noms défiler, on se dit que cela ressemble à un générique de fin. Cela sort en salle mercredi et le public ne va pas aimer. Mêmes acteurs, dialogue déjà entendu, scénario incohérent..», a réagi Alexis Corbière sur Twitter.

Le communiste Fabien Roussel a, quant à lui, critiqué la nomination de l’économiste Laurence Boone au poste de secrétaire d’État chargée de l’Europe.

«En charge de l'Europe : Laurence Boone, ancienne dirigeante de Kering, grand spécialiste de l'optimisation fiscale. Hallucinant quand on sait que la lutte contre les paradis fiscaux est un des grands défis de l'Union européenne», a dénoncé le secrétaire national du PCF.

Pour Ian Brossat, porte-parole du PCF, ce remaniement est un «nouveau jeu de chaises musicales au gouvernement».

«Rien de neuf sous le soleil. L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale grâce au vote des Français qui n'ont pas donné de majorité absolue à la Macronie», a-t-il expliqué.

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