À deux ans des JO de Paris, les carences de l’autorité chargée de contrôler les agents de sécurité privée refont surface. Au manque d’agents de contrôle, s’ajoutent également un logiciel défaillant ainsi qu'un manque de synergie entre les différentes administrations. De quoi susciter l'inquiétude.
Ils sont partout mais contrôlés presque nulle part. Il s’agit du constat fait par la Cour des comptes en 2018 en ce qui concerne l’autorité chargée de contrôler les agents de sécurité.
Et celle-ci souffre toujours de réelles carences. En Île-de-France, par exemple, il y a seulement treize agents de contrôle pour 80.000 professionnels de la sécurité.
«Les entreprises qui sont ciblées sur des contrôles ont majoritairement pignon sur rue. Les autres entreprises, qui elles ont des pratiques assez décriées sur le marché, passent pour le coup, à travers les mailles du filet. C’est ça la vraie problématique», a expliqué à CNEWS Sofiane Aboubeker, président de l’association des métiers de la sécurité.
Plus de contrôleurs devraient être mobilisés
À ce manque d’agents de contrôle, s’ajoutent un logiciel défaillant et un manque de synergie entre les autorités. Il est, par exemple, très difficile de retirer la carte professionnelle d’un agent de sécurité à risque.
«On a eu le cas d’un agent de sécurité incarcéré, avec une carte professionnelle encore valide. Il y a là, un dysfonctionnement majeur dans le fonctionnement de la chaîne. C’est sur ces dysfonctionnements que l’État doit travailler», a encore détaillé Sofiane Aboubeker.
Face à ce constat et à deux ans des Jeux Olympiques à Paris, le directeur du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS), Cyrille Maillet, a proposé de renforcer les équipes de contrôle d’Île-de-France. Il veut ainsi, mobiliser les 55.000 contrôleurs répartis sur tout le territoire.