Deux semaines après les incidents au Stade de France en marge de la finale de la ligue des champions, un premier rapport pointe les responsabilités des différents acteurs, et avance cinq recommandations pour la gestion des futurs grands événements dans ce complexe.
C’est un premier rapport gouvernemental de 30 pages qui a été rendu à la Première ministre, au ministre de l’Intérieur et à la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, ce vendredi.
Dressé par Michel Cadot, le délégué interministériel aux JO et aux grands évènements, ce document fait état des scènes chaotiques qui se sont déroulées le 28 mai dernier aux abords du Stade de France, quelques minutes avant le match de la finale de la Ligue des champions.
Et d’après le constat de Michel Cadot, la France se trouve en mauvaise posture puisque «les scènes très médiatisées d’opérations de rétablissement de l’ordre portent un grave préjudice à son image».
D’ailleurs selon lui, ces heurts filmés entre la police et les spectateurs «ont suscité des interrogations de la part d’observateurs extérieurs sur la capacité du pays à livrer et à réussir les grands événements sportifs». Une pression d’autant plus accentuée aux vues des Jeux Olympiques de Paris qui commenceront dans deux ans.
Une massification de la foule
Alors qu’elle se trouve en visite dans le Calvados, la Première ministre, Elisabeth Borne a indiqué vouloir «tirer toutes les leçons de ce qui s’est passé» lors de cette soirée de grande finale. De plus, elle a chargé Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra de mettre en œuvre sans délai «les recommandations de ce rapport».
En effet, ce dernier estime que «l’élément déclencheur principal résulte de la massification d’une foule de spectateurs sur l’espace public au niveau des points pré-filtrage», dont nombreux d’entre eux «étaient démunis de billet ou munis de faux-billets».
Ainsi pour remédier à ces défaillances, le délégué interministériel propose cinq recommandations dont notamment, «une gouvernance nationale pour certains grands événements sportifs, l’optimisation de la gestion des flux d’accès aux sites et la mise en place d’un concept de service d’ordre flexible, réactif et partagé avec les acteurs».