À deux jours du match de football opposant les Bleus à Israël au Stade de France, Bruno Retailleau est revenu sur le dispositif de sécurité qui sera déployé autour de l'événement. «Il n'est pas question qu'on prenne le risque d'avoir cette chasse à l'homme qu'on a pu voir à Amsterdam», a-t-il insisté.
Alors que le Stade de France s’apprête à accueillir la match opposant l’équipe de France à la sélection israélienne, ce jeudi, un dispositif de sécurité hors du commun, mobilisant 4.000 policiers et gendarmes et 1.600 stadiers, va être déployé pour assurer la sécurité des joueurs et des supporters pour cette rencontre de Ligue des nations de football.
Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué, ce mardi 12 novembre au soir dans le 20H de TF1, que les forces de l’ordre exerceront «une surveillance toute particulière dans les quartiers, sur des lieux fréquentés par nos compatriotes de confession juive».
«Nous aurons une forte surveillance, près du stade mais également dans le centre de Paris et dans les transports en communs. Il n’est pas question de laisser le moindre doute s’installer. Il n’est pas question qu'on prenne le risque d’avoir cette répétition des événements dramatiques, cette chasse à l’homme qu'on a pu voir à Amsterdam», a ajouté le ministre de l’Intérieur.
"Nous exercerons", pendant le match, "une surveillance toute particulière dans des quartiers, sur des lieux fréquentés par nos compatriotes de confession juive" explique @BrunoRetailleau
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En effet, jeudi 7 novembre dernier, des supporters israéliens du Maccabi Tel Aviv avaient été victimes d’agressions antisémites après le match opposant leur club à l’Ajax Amsterdam dans la ville néerlandaise.
«Le RAID sera dans le stade»
Des agressions que le président de la République, Emmanuel Macron, a fermement condamné. «Les violences contre des citoyens israéliens à Amsterdam rappellent les heures les plus indignes de l’Histoire. Je les condamne fermement et j’adresse mon soutien aux blessés. La France continuera de lutter contre l’odieux antisémitisme sans relâche», avait écrit sur X le président français.
Le match opposant l’équipe de France à Israël est par conséquent jugé «sous haute tension» compte tenu de la situation tendue au Proche-Orient et la montée des actes antisémites en Europe, et notamment en France. Selon Bruno Retailleau, à l’heure actuelle, il n’y a pas de menace particulière, «mais le risque zéro n’existe pas», dit-il.
«C’est la raison pour laquelle nous avons pris des mesures exceptionnelles avant, pendant et après le match (…) Il y aura également dans le stade un service inédit», a-t-il ajouté.
Enfin, Bruno Retailleau a également fait savoir que «depuis que l’équipe israélienne a mis le pied sur le sol français, le RAID est actif. Le RAID sera dans le stade».