Le second tour des élections législatives a lieu ce dimanche 19 juin. Entre la recherche d’une majorité pour les macronistes et la Nupes, l’abstention, les ministres en difficulté et le Rassemblement national en embuscade, les enjeux sont multiples.
Emmanuel Macron à la recherche d’une majorité absolue
L’enjeu premier d’une élection législative est de savoir si le président fraîchement élu (ou réélu, dans ce cas), va obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Cela lui permettrait de mettre en place sa politique et de faire voter ses lois sans avoir à chercher des ententes avec des députés d’autres partis politiques.
Pour obtenir cette majorité absolue, au moins 289 circonscriptions sont à gagner. La coalition macroniste Ensemble est arrivée en tête au niveau national lors du premier tour (25,75 %).
La Nupes espère toujours son ras-de-marée à l’Assemblée
Jean-Luc Mélenchon avait annoncé que ces législatives devaient servir à l’imposer comme Premier ministre. Le premier tour n’a pas douché complètement ses espoirs, mais n’a pas débouché sur l’énorme score que la grande alliance de gauche envisageait (25,66 %).
Reste que l'Insoumis a appelé à un «déferlement» pour ce dimanche, dans le but d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
Pour y parvenir, il s’est employé cette semaine à mobiliser les électeurs pouvant glisser un bulletin Nupes dans les urnes, et qui se sont abstenus au premier tour.
L’abstention va-t-elle encore battre des records ?
Avec 52,49 % des électeurs qui ne se sont pas déplacés dans les bureaux de vote, il y a une semaine pour le premier tour des législatives, un record d’abstention a été battu. Qu’il s’agisse de Marine Le Pen, d’Emmanuel Macron ou de Jean-Luc Mélenchon, tous ont appelé, pour des objectifs différents, à la mobilisation pour ce second tour.
Il n’est cependant pas certain que cela suffise pour ramener les Français aux urnes. Un nouveau record d’abstention pourrait donc être à nouveau battu.
le Rassemblement national va voir son score très scruté
Le Rassemblement national a été très discret durant la campagne des législatives, mais cela ne semble pas lui avoir porté préjudice. Face au grand duel annoncé entre macronistes et Nupes, les candidats RN ont réalisé une bonne performance au premier tour, laissant présager un résultat final historique. En tête dans 108 circonscriptions et présents dans 208 duels ce dimanche, le parti espère obtenir bien plus que les 15 députés pour obtenir un groupe parlementaire.
Le but sera de ne pas laisser la place à la Nupes et aux députés du camp présidentiel à l’Assemblée, pour peser lors des cinq années à venir.
Des ministres battus ?
S’ils se sont tous qualifiés pour le second tour des législatives, certains ministres sont plus en danger que d’autres. Alors qu’il a été annoncé que ceux qui ne serait pas vainqueur dans leur circonscription perdront leur poste au gouvernement, la journée de dimanche risque d’être éprouvante pour plusieurs d’entre eux.
Trois sont notamment en ballotage défavorable, car qualifiés en seconde position lors du premier tour. Il s’agit de Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, et Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique. Tous sont opposés à un candidat de la Nupes.
Une dernière membre du gouvernement, Justine Bénin (secrétaire d'Etat à la Mer), semble aussi en posture inconfortable. Bien qu’elle soit arrivée en tête au premier tour, elle est candidate dans un territoire, la Guadeloupe, qui a nettement rejeté Emmanuel Macron à la présidentielle (69,6 % pour Marine Le Pen au second tour). Même si son adversaire est divers gauche, l’anti-macronisme pourrait rassembler au-delà des étiquettes politiques pour la battre.
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