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Colère des agriculteurs : l’accord UE-Mercosur s’invite à l’Assemblée nationale ce mardi avec un débat suivi d'un vote

Les agriculteurs français rejettent en masse l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. [Frederick FLORIN / AFP]

Dans une période marquée par l'acte 2 de la colère des agriculteurs, l’Assemblée nationale organise un débat, suivi d’un vote, ce mardi sur le traité de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur, que la France rejette en l'état.

Le Mercosur au cœur des échanges au Palais-Bourbon. Ce mardi, un débat est organisé à l’Assemblée nationale sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le marché des pays d’Amérique latine. Celui-ci sera suivi d’un vote.

A l’occasion de ces échanges, les 11 groupes parlementaires défendront leur point de vue vis-à-vis de cet accord controversé, qui a réveillé la colère des agriculteurs français.

Pour rappel, le gouvernement français n’a pas caché son hostilité vis-à-vis de cet accord. Le 19 novembre dernier, depuis Rio de Janeiro (Brésil), à l’occasion du dernier sommet du G20, Emmanuel Macron a assuré que la France n’était «pas isolée» dans son opposition à l’accord commercial avec le Mercosur, citant les «Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe».

«J’entends la colère»

A titre d’information, le gouvernement peut, en vertu de l’article 50-1 de la Constitution de sa propre initiative ou à la demande d'un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité.

Le 19 novembre dernier, le Premier ministre Michel Barnier a assuré «entendre a colère, les tensions, l'incompréhension des agriculteurs sur le projet d'accord UE-Mercosur».

L’organisation de ce débat a été salué par les parlementaires. La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a salué la décision du gouvernement, rappelant que sa famille politique avait voulu débattre du Mercosur dans sa niche le 28 novembre, mais que le gouvernement avait jugé irrecevable début novembre sa proposition de résolution l'invitant à rejeter ce traité. Le RN avait tenté une démarche similaire pour sa propre niche, le 31 octobre, sans plus de succès.

De son côté, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est, à l’avance, félicité d’un futur débat «fructueux». Un échange similaire devrait d’ailleurs se tenir ce mercredi au Sénat.

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