S'il est réélu aux législatives, le patron des députés LREM Christophe Castaner souhaiterait conserver la tête du groupe parlementaire, annonce-t-il dimanche dans les colonnes du JDD.
Des intentions très claires. S’il est réélu aux prochaines législatives, Christophe Castaner veut conserver la tête du groupe parlementaire LREM.
«Je serai candidat à la présidence du groupe: c'est là que je suis le plus utile, si les députés me font à nouveau confiance», estime le député des Alpes-de-Haute-Provence et ancien ministre de l'Intérieur.
«Élisabeth Borne n'est pas Première ministre parce qu'elle est une femme»
Ne faudrait-il pas une femme à ce poste clé ? «Des femmes étaient candidates et auraient pu être élues» face à lui en 2020, répond-il.
«Ce qui compte, c'est ce que nous avons fait. La parité d'un groupe à l'Assemblée nationale, nous l'avons fait. Parmi nos candidats, 50% sont des nouveaux entrants, avec un équilibre femmes-hommes. Et je le redis: Élisabeth Borne n'est pas Première ministre parce qu'elle est une femme, mais parce qu'elle a toutes les qualités pour l'être. Mais c'est une fierté d'avoir une femme à Matignon. L'égalité entre les femmes et les hommes passe aussi par ces symboles», insiste ce proche d'Emmanuel Macron.
Le chef de file des députés LREM, parti récemment rebaptisé Renaissance, assure qu'il n'a «pas d'inquiétude» pour la majorité présidentielle aux législatives. «Il y a toujours un faux plat après la présidentielle, et les gens n'étaient pas encore entrés dans la campagne. À une semaine du premier tour, le temps de la mobilisation est venu», estime-t-il.
Le programme de la NUPES étrillé
Christophe Castaner, ancien socialiste, s'en prend vertement à la Nupes, l'alliance à gauche scellée autour de Jean-Luc Mélenchon (LFI). «Le programme de la Nupes, c'est tous les clichés du monde soviétique», un «concentré d'extrême gauche», lance-t-il.
Interrogé sur les polémiques liées aux accusations de viol visant le ministre Damien Abad et que celui-ci conteste ou le fiasco autour de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, Christophe Castaner estime que ces «débats» ont «interrogé les Français. Nous leur devons transparence et respect des institutions, au premier rang desquelles la justice. C'est à elle de dire le droit, de juger, de sanctionner», répond-il.