Ils ne comptent pas laisser leur place aussi simplement que décidé. Des députés sortants LREM ont été mis de côté pour les législatives 2022, remplacés par de nouvelles têtes d’affiches du macronisme ou par des proches de figures du mouvement. Ils ont décidé de se présenter malgré tout.
«J’ai été pris pour un guignol», «est-ce le retour de l’ancien monde ?», «victime d’accords politiciens entre amis». Interrogés par Le Figaro, ces élus ne cachent pas leur déception et pointent l’injustice dont ils sont victimes.
Malgré «la priorité aux sortants», assurée dans sa communication par la direction de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, plusieurs ajustements ont été réalisés pour effacer certains candidats au profit d’autres. Ainsi, Manuel Valls a pris la place de Stéphane Vojetta pour les Français d’Espagne, du Portugal, de Monaco et d’Andorre, l’adjoint de Christian Estrosi, Philippe Pradal, a été nommé à Nice plutôt que Cédric Roussel, ou Marc Coatanéa, conseiller municipal et ami du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, a été préféré à Jean-Charles Larsonneur à Brest.
Nos confrères pointent aussi les cas de Laure Miller, ancienne collaboratrice de Nicolas Sarkozy, investie à Reims à la place d’Aina Kuric, ou celui de la porte-parole de LREM (désormais Renaissance) Prisca Thévenot, installée dans les Hauts-de-Seine malgré la présence de Jacques Maire.
Le risque de la division des voix
Au total, une vingtaine de circonscriptions se trouveraient dans ce cas de figure. Si tous les députés sortants ne comptent pas devenir des dissidents, ils seraient néanmoins nombreux à vouloir maintenir leur candidature, selon Le Figaro. Avec le risque de diviser les voix et de rendre plus difficile une qualification de la personne officiellement investie par le camp macroniste au second tour.
De son côté, l’équipe d’investiture d’Ensemble, qui regroupe les partis de la majorité, a fait savoir qu’elle comprenait les déçus mais que ces décisions ont été prises suivant la situation de la circonscription.