A l’instar d’Europe Ecologie-les Verts et du Parti communiste, le Parti socialiste (PS) a fini par signer un accord avec La France Insoumise (LFI) et rejoint désormais la bannière «Nouvelle Union Populaire écologique et sociale», à la condition que le texte soit approuvé jeudi par le Conseil national du parti.
Cet accord consiste à «fédérer sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie», ont écrit les deux formations dans un communiqué commun.
Parmi les propositions communes qui constitueront la base de ce programme partagé de gouvernement, on retrouve plusieurs idées défendues par Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne présidentielle 2022 telles que la revalorisation du SMIC à 1.400 euros net et l’organisation d’une conférence sociale sur les salaires, le droit à la retraite à 60 ans, le blocage des prix des produits de première nécessité ou encore la fin de la monarchie présidentielle avec la 6e République et le référendum d’initiative citoyenne.
Egalité DES SEXES, laïcité, Education
A propos de l’égalité femmes-hommes, cet accord vise à imposer l’égalité salariale au travail et à consacrer un milliard d’euros à la lutte contre les violences faites aux femmes. Le congé paternité sera, lui, allongé.
Sur la laïcité, l’accord a pour but de défendre la République laïque et universaliste, protéger la liberté de conscience et d’expression et lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination. Les deux formations comptent également mener ensemble un combat contre le communautarisme et l’usage politique des religions.
Concernant l’éducation, la France Insoumise et le Parti socialiste envisagent de reconstruire une «école globale» pour l’égalité et l’émancipation avec la revalorisation et le recrutement des personnels. Comme le veut Jean-Luc Mélenchon, la réforme du bac sera supprimée, tout comme Parcoursup. Aussi, les deux partis souhaitent mobiliser davantage les jeunes contre le harcèlement scolaire.
La «désobéissance» à l’Union européenne et la souveraineté de l’Ukraine
Les négociations entre les Insoumis et les socialistes ont longtemps buté sur la question du rapport à l’Union européenne. Malgré les contradictions, les deux formations se sont dit «prêtes à ne pas respecter certains règles» de l’UE tout en «travaillant à les transformer».
«La mise en œuvre de notre programme partagé conduira nécessairement à des tensions, à constater des contradictions. Il nous faudra dépasser ces blocages et être prêts à ne pas respecter certaines règles, tout en travaillant à les transformer, en particulier les règles économiques, sociales et budgétaires comme le pacte de stabilité et de croissance, le droit de la concurrence, les orientations productivistes et néolibérales de la Politique agricole commune», peut-on lire dans le communiqué.
Formé par la NUPES, le gouvernement contribuera à réorienter les politiques européennes et à modifier durablement les règles et traités européens incompatibles avec l’ambition sociale et écologique légitimée par les Français.
Enfin, sur la guerre en Ukraine, les deux formations défendent la souveraineté du pays envahi par les troupes de Vladimir Poutine. A ce sujet, Insoumis et socialistes travaillent ensemble pour trouver les voies et moyens afin de rétablir la paix et préserver l’intégrité territoriale de tous les pays.