Candidat aux élections législatives, le député LFI François Ruffin donne le coup d'envoi de sa campagne à Flixecourt, dans la Somme.
Le journaliste et réalisateur se représente dans la première circonscription, celle d'Amiens-Abbeville, où il avait été élu député en 2017.
Ce samedi, François Ruffin attend un millier de personnes à la salle du Chiffon rouge de Flixecourt.
Spectacle de Shirley et Dino, fanfare dans les rues, tournoi de pétanque : le député veut faire de son lancement de campagne un grand évènement populaire.
Oui on peut reconquérir les campagnes populaires. Oui, on peut les unir aux quartiers populaires. Oui, l'Union populaire peut devenir majoritaire, et on va le montrer ! pic.twitter.com/HWFeOh0X2d
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) April 26, 2022
Un département remporté par le Marine Le Pen
«Ils nous veulent déprimés, résignés, abattus. Il faut qu'on montre qu'on est toujours debout, qu'on en veut», a-t-il expliqué dans une vidéo publiée sur Twitter.
Dans un département qui a voté à 51 % pour Marine Le Pen, la victoire du réalisateur de «Merci Patron !» et «Debout les femmes !» n'est pas acquise.
«S’il est resté fidèle à lui-même et apprécié dans le peuple des campagnes, le député sortant, moins à l’aise sur les thèmes culturels et sociétaux, marche sur des oeufs dans les quartiers populaires du nord amiénois, que couvre aussi sa circonscription. Sa réussite dépendra également de l’adversité», analyse France 3 Hauts-de-France.
A quelques semaines du scrutin (12 et 19 juin), le député multiplie les attaques contre Emmanuel Macron, allant jusqu'à le qualifier de «bâtard» de François Hollande.
Elu en 2017 avec son mouvement Picardie Debout, rattaché aux Insoumis, François Ruffin avait terminé en deuxième position au premier tour, avant de battre le candidat LREM au second.
Le nouveau député s'était démarqué en ne gardant qu'un Smic de ses 7.000 euros d'indemnités de député, reversant le reste à des associations.
Dans l'hémicycle, son style atypique a souvent retenu l'attention. L'élu a plusieurs fois été rappelé à l'ordre pour non-respect du «dress code» demandé aux députés. Peu adepte du costume-cravate, il avait notamment arboré à la tribune le maillot de foot d'un club local de la Somme.