Alors que le Parti socialiste négocie actuellement avec la France insoumise en vue d'une alliance de la gauche pour les législatives, François Hollande, ancien président de la République et Premier secrétaire du parti, a alerté quant au risque de disparition du PS en cas d'accord électoral.
Invité sur le plateau de Franceinfo ce jeudi 28 avril, l'ancien chef de l'Etat a jugé que la disparition du Parti socialiste était «inacceptable», notamment en raison de ce qu'il «représente électoralement dans les deux tiers des départements».
Devant cette inquiétude de voir certaines valeurs s'effacer et être reniées, François Hollande a espéré que «cet accord soit revu et repassé, de manière à ce que le Parti socialise puisse envisager une autre union avec ses autres partenaires, écologistes et communistes».
Alliance à gauche "Je pense que cet accord ne sera pas accepté. S’il l’est, le PS aura décidé de disparaître”, accuse François Hollande, qui souhaite “une autre union” avec les communistes et les écologistes.
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Une refonte obligatoire du Parti socialiste
Peu importe la stratégie abordée par le Parti socialiste pour les élections législatives, François Hollande a estimé qu'il serait indispensable de «refonder le parti».
Une reconstruction qui devra, selon lui, être soutenue par «le réseau d'élus locaux» qui «devront s'investir dans leur parti» afin «de devenir les responsables et leaders».
Dans ce souhait de refonte, François Hollande a assuré «ne rien chercher à titre personnel».
Cependant, l'ancien chef de l'Etat a promis d'aider «autant qu'il est possible», sans pour autant évoquer un rôle précis.
Interrogé sur son éventuelle candidature aux élections législatives, François Hollande a répondu «ne pas vouloir introduire cette question personnelle dans un débat qui concerne l'avenir de la gauche».