La Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a rejeté, ce mardi 22 mars, la quatrième demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, incarcéré depuis juin dernier car suspecté du meurtre de sa compagne Delphine, disparue depuis le 15 décembre 2020.
Cette demande avait été examinée le 15 mars dernier, et le parquet général avait requis son maintien en détention. Après l'audience, l’un des avocats de l’accusé de 34 ans, Alexandre Martin, avait émis le souhait «que la présomption d'innocence soit consacrée» et que son client soit libéré.
De son côté, l'avocate des enfants du couple, Malika Chmani, avait évoqué un «manque des éléments nécessaires» à l'instruction et qualifié de «prématurée» une sortie de prison de Cédric Jubillar. Ce dernier va donc bien rester en détention, la chambre d'instruction ayant suivi les réquisitions du parquet.
Lors de fouilles organisées fin janvier, début février, les enquêteurs s'étaient concentrés sur les environs d'une ferme. Ils s’étaient appuyés sur les déclarations d'un voisin de cellule de Cédric Jubillar. Selon lui, le trentenaire lui avait affirmé qu’il y avait enterré le corps de son épouse.
Les recherches se poursuivent
La semaine dernière, au-dessus de Cagnac-les-Mines (Tarn), les gendarmes ont poursuivi leur recherche de l'infirmière à l'aide de drones spéciaux susceptibles de déceler des modifications de la structure du sol, éventuellement causées par la décomposition d'un corps.
Les enquêteurs privilégient la thèse d'une violente dispute au sein du couple, en instance de divorce au moment de la disparition de Delphine Jubillar.