Si Marine Le Pen avait espéré son soutien, Nicolas Dupont-Aignan se présente à l'élection présidentielle de 2022 sous les couleurs de son parti Debout la France. Voici ce qu'il faut savoir sur le député candidat à la présidence.
trois candidatures à l'élection présidentielle
En 2007, Nicolas Dupont-Aignan se lance dans l’aventure présidentielle mais ne réussit pas à dépasser l’obstacle des 500 signatures. Un système qu’aujourd’hui, comme de nombreux candidats, il dénonce. «On est en train de voler l’élection aux Français», déclare-t-il le 19 février 2022, estimant qu’il ne lui manque plus que 20 promesses de signatures pour atteindre la barre des 500.
En 2012 et 2017, le député obtient les signatures nécessaires pour se lancer officiellement dans la course à la présidentielle. En 2012, Nicolas Dupont-Aignan, qui se considère comme «le candidat des petits», n’obtient que 1,8% des voix, il ne se qualifie donc pas au second tour qui verra alors s’opposer Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le candidat malheureux ne donne pas de consigne de vote à ses électeurs, optant pour le «ni-ni».
En 2017, il triple presque son score et atteint 4,7% des suffrages exprimés au premier tour. Ancien du RPR et de l’UMP, Nicolas Dupont-Aignan fait le choix de soutenir la candidature de Marine Le Pen au second tour de l’élection. Une décision qui soulève alors une vague de contestation parmi ses sympathisants. Un soutien que Marine Le Pen espérait retrouver en 2022, cependant, le candidat de Debout la France préfère garder son indépendance et se présenter seul.
Un abonné de la réelection au premier tour
Outre ses multiples candidatures (malheureuses) à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan est un élu local victorieux. En 1995, diplômé depuis 1989 de l’ENA, le conseiller de Michel Barnier, alors ministre de l’Environnement, est élu maire de la commune de Yerres (Essonne) avec 51,85% des voix.
La ville, très fortement endettée, est alors à deux doigts d’être placée sous la tutelle de la préfecture. Le jeune maire parvient à réduire l’endettement de 45 à 34 millions d’euros en réduisant les dépenses et en redressant les finances. Une réussite qui lui vaut d’être réélu à trois reprises dès le premier tour avec près de 80% des voix à chaque fois.
En 1997, il est élu député de la 8e circonscription de l’Essonne. Une grande victoire pour la droite, battue par la gauche lors de ces élections législatives, puisque cette circonscription est un bastion socialiste depuis de nombreuses années. Là encore les réélections sont rapides : au premier tour en 2002 et 2007 et au second tour en 2012 et 2017.
Une sensibilité gaulliste et souverainiste
Petits-fils d’un aviateur de l’armée française durant la Première Guerre mondiale et fils d’un chasseur-alpin capturé durant la Seconde, Nicolas Dupont-Aignan explique appartenir à une famille profondément attachée à la France. Dès son adolescence, le futur député s’intéresse à la politique et particulièrement au gaullisme. Un intérêt profond qui le conduit à se lancer en politique.
Membre du RPR, puis de l’UMP, Nicolas Dupont-Aignan quitte le parti en 2007 après un différend avec Nicolas Sarkozy. Une décision d’indépendance qu’aujourd’hui encore il ne regrette pas. «Le plus beau jour de ma vie», affirme-t-il en 2021 à TV5monde. Après son départ il lance son propre parti, Debout la République qui devient par la suite Debout la France. Une formation politique que le député veut héritière du gaullisme et proche des Français.
Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, Nicolas Dupont-Aignan est crédité de 1% dans les intentions de vote au premier tour.