Nicolas Dupont-Aignan était l'invité de Jean-Marc Morandini dans Face à la rue, sur CNEWS. En direct de Bobigny (Seine-Saint-Denis), il a réagi au témoignage d’un homme dont la maison est squattée: «Les préfets avec moi auraient instruction de déloger les personnes et de rendre les maisons aux habitants».
Cet habitant de Bobigny a raconté avoir été placé en garde à vue pour avoir tenté de déloger les squatteurs du domicile. «C’est le logement de ma mère, c’est elle la propriétaire. Aujourd’hui elle est dehors, elle est dans ma situation», a raconté Youssef au micro de Jean-Marc Morandini.
Un squatteur risque jusqu’à 1 an de prison et 15.000 euros d’amende pour être entré dans un logement, et la même peine pour occuper un logement. Cependant, même si le squatteur est dans l’illégalité, un propriétaire n’a pas le droit de forcer par lui-même les squatteurs à quitter les lieux. C’est une disposition inscrite dans la loi. Cela explique pourquoi cet habitant de Bobigny a été placé en garde à vue après avoir essayé, avec un groupe, de déloger par eux-même les squatteurs.
Il faut impérativement passer par le préfet pour mettre en demeure les personnes qui occupent illégalement un logement, après avoir prouvé que l'on en est le locataire ou propriétaire. La préfecture doit ensuite faire intervenir les forces de l’ordre si les squatteurs refusent de quitter les lieux. Des procédures qui peuvent parfois prendre du temps.
«C’est toujours la même chose. Ce sont les victimes qui sont suspectées. Ce sont les auteurs qui sont protégés, c’est ça le problème», a réagi Nicolas Dupont-Aignan. «Les préfets avec moi auraient instruction de déloger les personnes et de rendre les maisons aux habitants», a déclaré le candidat à la présidentielle.