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Nucléaire : Emmanuel Macron annonce la création de six nouveaux réacteurs EPR2

Emmanuel Macron s'est rendu à Belfort (Territoire de Belfort) ce jeudi, où il a annoncé le rachat par EDF de la branche nucléaire de General Electric et indiqué vouloir créer six nouveaux réacteurs EPR.

Le président avait déjà affirmé sa volonté de «réinventer le nucléaire». Le sujet fait partie des thématiques clivantes de la campagne présidentielle, entre les tenants d’une indépendance énergétique de la France, qui passerait par le développement de la filière, et ceux estimant qu’il faut s’en éloigner pour se tourner uniquement vers les énergies renouvelables.

Emmanuel Macron a donc annoncé la création de six nouveaux réacteurs EPR2 et en étudier huit autres. Le premier devrait être mis en service en 2035. Ils seront complétés par de petits réacteurs modulables (SMR) et des réacteurs «innovants» produisant moins de déchets, avec l'objectif de «25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici à 2050». 

Il a aussi dit qu'il comptait «prolonger tous les réacteurs qui peuvent l’être», au-delà de 50 ans, et «qu’aucun réacteur nucléaire en état de produire ne soit fermé à l’avenir (...) sauf raison de sûreté», a-t-il avancé.

Retour des turbines Arabelle dans le giron français

Avec le rachat par EDF (détenu à près de 84% par l’Etat) de la branche nucléaire de General Electric, une nouvelle filiale devrait être créée au sein de l’entreprise. Selon le maire (LR) de Belfort, Damien Meslot, il sera question de «la recherche et développement, l'intégration, la gestion, la maintenance et l'ensemble des fonctions supports», mais aussi de la production des turbines Arabelle, destinées aux centrales nucléaires.

Ces pièces sont essentielles dans le fonctionnement d’une centrale (elles créent l’électricité grâce à la vapeur des réacteurs qui les fait tourner), et vont donc repasser sous pavillon français.

DES MOTS POUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Preuve que ce déplacement en Territoire de Belfort et les annonces s’inscrivent dans le contexte de la campagne présidentielle, il a reçu les critiques du candidat écologiste Yannick Jadot. Selon lui, Emmanuel Macron «fait de l’électoralisme», en tentant d’effacer la vente, en 2015, de la branche énergie d’Alstom à General Electric, alors qu’il était ministre de l’Economie.

Il a également dénoncé la volonté d’axer la stratégie énergétique sur le nucléaire, qui est selon lui «un choix politique, le choix du passé, obsolète, et le choix du fiasco».

Le président a toutefois rappelé qu’il ne comptait pas pour autant oublier les énergies renouvelables, en dévoilant son souhait de voir 50 parcs éoliens être implantés en mer d’ici à 2050. Afin de doubler la production issue des énergies renouvelables électriques d’ici à 2030, il a également indiqué vouloir multiplier «par près de 10 la puissance installée» de l'énergie solaire «pour dépasser 100 gigawatt».

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