Pour la nouvelle année et celles à venir, Pfizer a prévu de renforcer ses liens avec la France. Dans un communiqué publié dimanche 16 janvier, l'entreprise annonce un investissement de 520 millions d'euros sur cinq ans au sein de l'Hexagone, afin de soutenir la production et la recherche de traitements contre le Covid-19.
Le projet passe notamment par un accord avec le sous-traitant pharmaceutique Novasep, pour la production du principe actif du Paxlovid. Le laboratoire s'est fixé pour objectif de produire jusqu'à 120 millions de boîtes de ce médicament anti-Covid dans le monde en 2022. Une partie sera donc réalisée en France, dans les Pyrénées-Atlantiques, sur le site de Novasep à Mourenx.
Dans une interview donnée au Figaro, le directeur général de Pfizer, Albert Bourla, a en effet estimé que «les réformes menées ont rendu» la France «très compétiti[ve]». Il considère que «le savoir-faire dans les technologies de santé y est parmi les meilleurs en Europe, avec des scientifiques de grande qualité et des travailleurs hautement qualifiés».
Aussi, le laboratoire veut investir le site de Mourenx le plus tôt possible et celui-ci sera intégré à la chaîne d'approvisionnement «dès le troisième trimestre 2022». Pfizer prévoit par ailleurs une «future extension à d'autres sites de Novasep» en 2023, «afin d'augmenter considérablement les volumes».
Plus globalement, l'entreprise américaine a l'intention d'investir dans les biotechs françaises afin de financer la recherche. Les principaux domaines visés sont l'oncologie, les maladies rares et/ou auto-immunes et, bien sûr, la technologie de l'ARN messager, sur laquelle repose les vaccins Pfizer et Moderna contre le Covid-19.