Le ministère de l'Education a indiqué que 38,5% des enseignants étaient actuellement en grève dans les écoles ce jeudi 13 janvier. De son côté, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a, quant à lui, annoncé 75% de grévistes.
Une école primaire sur deux est fermée, selon le SNUipp-FSU. Dans les collèges et lycées, 23,7% des enseignants sont mobilisés, selon le ministère, tandis que le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, annonce 62% de grévistes.
Au-delà de protester contre le contexte sanitaire et les réactions du gouvernement, cette grève «illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles», a écrit le syndicat dans un communiqué.
En effet, le Snuipp-FSU dénonce «des conditions de travail qui se dégradent», ainsi que «les mensonges permanents du ministre de l'Education», Jean-Michel Blanquer.
Un protocole qui «ne protège pas»
Selon le syndicat, «dans les conditions actuelles, les élèves ne peuvent pas apprendre correctement, leur nombre étant très fluctuant et l'enseignement hybride entre présentiel et distanciel impossible à mettre en œuvre».
#GreveLe13 #ProtocoleTousInfectés
Lettre aux parents
Déclaration d'intention de grève avant lundi minuithttps://t.co/9NBwOAxxm2— SNUipp-FSU (@SNUipp_FSU) January 9, 2022
Le Snuipp-FSU pointe aussi «le non remplacement des enseignants et enseignantes malades qui devient intenable».
D'autres mobilisations de prévues
Le syndicat a affirmé qu'il mettra tout en oeuvre «pour que le gouvernement entende enfin la colère des personnels». Si besoin, il proposera, après le 13 janvier «de nouvelles mobilisations unitaires face au mépris gouvernemental, pour la sécurité sanitaire de l'école et le nécessaire recrutement de personnel».
«Cette colère des personnels n'est pas un épiphénomène conjoncturel, mais prend racine à la fois dans l'incapacité doublée d'incompétence à gérer la crise sanitaire à l'école et aussi plus globalement dans la politique éducative conduite depuis cinq ans qui abîme l'école et méprise les personnels», a assuré le syndicat.