Un homme soupçonné d'avoir vendu une cinquantaine de faux pass sanitaires, en usurpant l'identité d'un médecin, a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Gradignan (Gironde).
Frédérique Porterie, procureur de la République de Bordeaux a expliqué que le suspect âgé d'une quarantaine d'années, est soupçonné d'avoir vendu 55 «fausses attestations de vaccination contre le Covid», éditées le 8 août après avoir usurpé le profil numérique professionnel d'un médecin du centre de vaccination d'Arcachon.
Les 55 personnes identifiées sont domiciliées très majoritairement en région parisienne, selon la même source qui a salué le «remarquable» travail des enquêteurs, notamment de la police judiciaire, pour remonter à l'origine de ces faux.
Une cinquantaine de faux pass sanitaire
Le quadragénaire, «très défavorablement connu pour de nombreuses escroqueries», a été arrêté ainsi que sa compagne le 12 décembre 2021 à Valence (Drôme) puis placé en détention provisoire. Sa compagne a été placée sous contrôle judiciaire.
La perquisition de leurs domicile et véhicules a notamment permis la saisie de petites sommes en numéraire, de onze cartes bancaires, cinq téléphones portables ainsi que d’un pistolet automatique de calibre 6,35 avec ses cartouches, qui fait l’objet d’une procédure incidente.
Selon un bilan dressé par le ministère de l'Intérieur le 20 décembre, un total de 182.000 faux pass sanitaires a été détecté dans 400 enquêtes depuis l'instauration du dispositif cet été.
Les usagers de ces fausses attestations encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.