Un récente étude de l’Institut National d’Etude Démographique (INED) vient de confirmer que pour la première fois depuis plus de 75 ans, la France a enregistré plus de décès que de naissances.
Selon l’INED, la dernière fois qu’on a observé un solde naturel négatif deux trimestres consécutifs remonte à la fin de la Seconde guerre mondiale. C’est pourtant ce qui s’est produit en France lors du dernier trimestre de l’année 2020 ainsi que le premier de l’année 2021.
L'étude a donc constaté un «ralentissement de la population» en France, avec pour principal responsable la crise sanitaire mondiale.
Un taux de mortalité en hausse
En 2020, la France a enregistré 668.900 décès, toutes causes confondues. C’est une hausse de 9.1% par rapport à 2019.
De ce fait, l’espérance de vie des Français a baissé d’environ 7 mois pour les hommes et 5 mois pour les femmes. Ce taux n’avait pas été aussi bas depuis 2014.
Le nombre de naissance en baisse
Le ralentissement de population s’explique également par une baisse des naissances. En effet, en 2020, on a compté près de 736.000 naissances en France. Encore une fois, c’est le niveau le plus bas enregistré depuis la fin de la guerre en 1945.
La chute des naissances est importante, à tel point que la moyenne des naissances sur les mois de novembre et décembre 2020 a baissé de 6 et 8 % par rapport aux trois années précédentes.
De plus, l’INED a constaté que le nombre d’interruption volontaire de grossesse (IVG) a diminué de 4% par rapport à 2019. On peut donc en déduire que la chute du nombre de naissances est due à une baisse du nombre de conceptions sur l’année 2020.
Malgré cette perturbation démographique, l’Hexagone conserve «la plus forte croissance démographique de l’Union Européenne», selon l’INED. La France compte en moyenne 1.83 enfant par femme, la moyenne la plus élevée d’Europe.