Plusieurs jours après la découverte du variant Omicron, les autorités sanitaires s’inquiètent déjà face à l'arrivée d’un autre nouveau variant. Dans le Nord, dix-huit cas positifs au variant congolais ont ainsi été détectés au sein de deux foyers épidémiques distincts.
D’après les informations de la Voix du Nord, ce «variant congolais» a été la cause du développement, il y a plusieurs jours, de deux clusters dans la région des Hauts-de-France. Le premier des deux foyers épidémiques concernerait un établissement de santé où 11 cas ont été détectés. Pour le deuxième, il s’agit d’une famille où sept personnes ont été contaminées.
La genèse de ce variant en France remonte au 15 octobre dernier, à Bannalec, dans le Finistère, où un cluster de 24 contaminés dont 18 enfants, a été recensé. Ici, 8 personnes étaient porteuses du «variant B.1.640».
Les autorités sanitaires bretonnes ont mis plusieurs semaines avant de pouvoir l’identifier, ce variant ne ressemblant en rien à ceux qui ont circulé déjà en France comme le Delta. Reste que si la France surveille attentivement ce variant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne l’a jamais considéré comme préoccupant.
UN VARIANT sous surveillance
Selon les informations du Télégramme, ce serait une personne revenant du Congo qui aurait transmis ce virus à une famille habitant à Bannalec (Finistère). «Je ne dis pas ça pour inquiéter, rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux, mais plutôt pour souligner que notre capacité à traquer les variants est très forte», a déclaré mi-novembre le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique, a de son côté rapporté dans les colonnes du JDD qu’une cinquantaine de cas ont été découverts en France à ce jour : « Il porte beaucoup de mutations, sans atteindre le nombre record d'Omicron, et il a lui aussi un potentiel de transmission important. Nos collègues européens nous demandent régulièrement des informations à son sujet.»
Depuis, des cas de ce virus, qui ne possède pas encore d’appellation grecque, ont été découverts en Italie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Face à la montée croissante de cas du variant congolais, Santé Publique France a publié une note d’analyse de risque où il est possible de lire que «la présence de mutations partagées avec un ou plusieurs variants préoccupants est à surveiller.
Les laboratoires ont par ailleurs détecté un autre virus identique en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et un virus en région Ile-de-France, avec une séquence très similaire au variant B.1.640.»