Acheter un bien immobilier, ce n’est pas faire ses courses dans un supermarché. Le prix affiché est rarement celui de la transaction : il y a toujours une marge de négociation.
Mais attention, il s’agit de ne pas commettre d’impair qui risquerait de compromettre une vente. Voici 5 conseils pour négocier une transaction et devenir propriétaire à moindre coût.
Étudier le marché local
Il est primordial de connaître toutes les tendances du marché dans lequel se situe le bien en question. Pour cela, les différents baromètres mensuels (Seloger, MeilleursAgents, les Notaires, etc.) publiés dans la presse peuvent donner une idée de la conjoncture.
Le gouvernement a également mis en place un site qui recense toutes les transactions d’un quartier donné (attention : les surfaces sont parfois erronées). Autant d’éléments qui donnent une idée du juste prix d’un bien. Si le vendeur est trop gourmand, on pourra tenter de faire une offre inférieure. A l’inverse si le prix est juste, inutile de négocier.
Relever la date de parution de l’annonce
Quand une maison ou un appartement est à vendre sur un site d’annonces immobilières depuis plusieurs mois, voire plusieurs semaines, c’est le signe qu’une négociation devrait être possible.
S’il ne trouve pas preneur, c’est que le bien a un défaut ou que son prix est trop élevé. Faites marcher votre mémoire : parfois les vendeurs changent d’agence faute de trouver acquéreur. Il se peut que vous ayez déjà vu ce bien il y a quelques semaines avec des photos différentes.
Sonder l’agent immobilier
Si vous passez par un agent immobilier, vous pouvez jouer la carte de la franchise : «Je veux absolument ce bien immobilier, mais à 10.000 euros ou 5.000 euros en moins». Si ce dernier est en concurrence avec d’autres agences (les mandats exclusifs sont plutôt rares), il saura se montrer persuasif auprès du vendeur.
Faire une offre raisonnable
Pour certains, négocier est tout un art. En général, il faut viser 10 à 5% du prix affiché en moins. Descendre plus bas pourrait être mal perçu par le vendeur. Et mieux vaut éviter de le braquer s’il on tient absolument à acheter son bien. Ensuite, il faut savoir être réactif en cas d’une contre-offre.
Mieux vaut se fixer un objectif dès le départ et commencer en-dessous. Pour repère, 10.000 euros de plus dans un emprunt (sur vingt ans à 1%) augmente la mensualité de près de 50 euros.
Évaluer les travaux
Lors de la visite, il faut se montrer vigilant sur l’état du bien. S’agit-il d’un logement énergivore ? L’installation électrique est-elle aux normes ? La cuisine suffisamment équipée ?
Sans aller jusqu’à faire faire un devis (la démarche prendrait trop de temps), on peut faire une évaluation du prix des travaux nécessaires pour une remise en état. Cette somme peut servir d’argument pour faire baisser le prix de la vente.