Un message publié sur les réseaux sociaux par le fondateur et ancien président de l’association dissoute BarakaCity a choqué de nombreux internautes et soutiens, qui ont estimé que les mots employés par ce dernier saluent l’arrivée des talibans au pouvoir.
Accompagnant une photo de combattants islamistes, Idriss Sihamedi a écrit : «Qu’Allah descende sur le peuple Afghan les plus belles richesses, les plus beaux hôpitaux, plus belles écoles et le plus bel avenir que le pays n’a jamais pu rêver». Des mots rapidement pointés du doigt sur le réseau social Twitter.
Qu’Allah descende sur le peuple Afghan les plus belles richesses, les plus beaux hôpitaux, plus belles écoles et le plus bel avenir que le pays n’a jamais pu rêver.
Amin ya Rabb !— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) August 15, 2021
«S’il fallait une preuve du bien-fondé de notre combat, celui de Gérald Darmanin, contre BarakaCity et son fondateur Idriss Sihamedi», a ainsi commenté le député LREM François Jolivet, en référence à la dissolution prononcée contre l’association en novembre dernier. «Oh quelle surprise, un islamiste soutient des islamistes», a réagi de son côté avec ironie le socialiste Amine El-Khatmi, ajoutant : «quand je repense aux cris d’indignation poussés par certains au moment de l’annonce de la dissolution de BarakaCity».
Oh, quelle surprise, un islamiste soutient des islamistes ! (Quand je repense aux cris d’indignation poussés par certains au moment de l’annonce de la dissolution de BarakaCity…) https://t.co/DQJjoPZVPD
— Amine El-Khatmi (@Aminelkhatmi) August 15, 2021
Dans la même veine, de très nombreux internautes ont pris à partie ceux qui ont soutenu BarakaCity au moment de sa dissolution, notamment des personnalités politiques de gauche et des militants.
L'un d'entre eux, le journaliste Taha Bouhafs, qui s’était mobilisé contre la dissolution de l’association, a par ailleurs réagi aux propos d’Idriss Sihamedi, comme l'a repéré l'hebdomadaire Marianne. «C’est parce que je défends des principes, que j’ai protesté contre cette dissolution. Mais que ce soit bien clair : je n’ai jamais partagé les opinions politiques de son fondateur». Une volte-face qui n’a pas plu à celui-ci et qui a répliqué : «il y a une gauche malaisante, lâche sans grands principes. Celle qui bafoue dans les moments troubles et qui se désolidarise de tout et va à l’oppposer (sic) de ce qu’elle dit en ‘off’. Merci à certains de faire la lumière sur qu’ils (sic) sont réellement».
C’est précisément parce que je défends des principes, que j’ai protesté contre cette dissolution.
Mais que ce soit bien clair :
Je n’ai JAMAIS partagé les opinions politiques de son fondateur. Il le sait. Et il est assez clair que lui ne partage pas les miennes non plus.
[2/4]— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) August 16, 2021
Cela démontrera qu’il y a une gauche malaisante, lâche sans grands principes.
Celle qui bafoue dans les moments troubles et qui se désolidarise de tout et va à l’opposer de ce qu’elle dit en « off ».
Merci à certains de faire la lumière sur qu’ils sont réellement.— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) August 16, 2021