Emmanuel Macron passe à la vitesse supérieure. Le chef de l'Etat a annoncé de «grandes campagnes de vaccination» contre le Covid-19 dans les établissements scolaires, et ce dès la rentrée.
«Pour les collégiens, lycéens et étudiants, il sera possible de se faire vacciner sur les lieux de cours», a-t-il déclaré à l'occasion du conseil de défense sanitaire, ce 11 août. Le ministère de la Santé a également indiqué à CNEWS que des «sorties scolaires» en centre de vaccination seraient programmées pour tous les élèves souhaitant se faire vacciner. «Notre objectif est la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés», a rappelé Emmanuel Macron. Sont concernés les plus de 12 ans sans contre-indications médicales.
Le président confirme ainsi les déclarations du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a annoncé fin juillet l'ouverture de «6.000 à 7.000 centres de vaccination» à proximité des écoles. Il a ajouté que si, dans une classe, un collégien ou lycéen était testé positif au coronavirus, les élèves vaccinés pourraient continuer de suivre les cours en présentiel. En revanche, les élèves non-vaccinés seraient renvoyés chez eux pour une semaine de classe à distance. Accusé de mettre en place un pass sanitaire pour les établissements scolaires, Jean-Michel Blanquer s'était défendu à l'époque en expliquant que l'objectif était de maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible, tout en incitant à la vaccination.
Accord parental jusque 16 ans
En France, la vaccination est autorisée pour les mineurs à partir de 12 ans. Mais les collégiens et lycéens ne peuvent pas recevoir une injection de leur propre chef : l'accord d'au moins l'un de leurs parents est nécessaire jusque 16 ans. Ils doivent donc se présenter en centre de vaccination avec une attestation complétée et signée par l'un de leurs représentants légaux. Au-delà de 16 ans, ils sont libres de décider s'ils souhaitent être vaccinés ou non.
Ce 12 août, 49,6% des 12-17 ans ont déjà reçu au moins une dose de vaccin. Il s'agit pour l'instant de la catégorie de population la moins vaccinée (si l'on excepte les 0-12 ans, qui n'ont pas le droit à la vaccination sauf cas particuliers), mais aussi celle qui a eu accès aux injections le plus tard. La vaccination a été ouverte aux mineurs le 15 juin seulement. Le gouvernement a donc décidé de repousser l'application du pass sanitaire au 30 septembre, pour tous les Français de 17 ans et moins.