Un prêtre a été retrouvé mort ce lundi 9 août dans la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. Un homme s'est présenté de lui-même aux forces de l'ordre. Voilà ce que l'on sait de lui.
Un ressortissant rwandais
Selon une source proche du dossier, l'individu s'est présenté ce 9 août au matin à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre (Vendée) en disant qu'il venait de tuer un prêtre est un ressortissant rwandais. Il se nomme Emmanuel Abayisenga et est arrivé en France en 2012. Il serait âgé d'une quarantaine d'années.
Le suspect de l'incendie de la cathédrale de Nantes
Ce ressortissant rwandais avait déjà fait parler de lui l'an dernier en avouant avoir mis le feu à a cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020. Bénévole au diocèse de Nantes au moment des faits, il avait été mis en examen pour «destructions et dégradations par incendie».
Dans un premier temps placé en détention provisoire, il avait finalement été libéré sous contrôle judiciaire, le 31 mai dernier.
Trois obligations de quitter le territoire
Depuis son arrivée illégale en 2012, trois obligations de quitter le territoire ont été prononcées à son encontre. Deux ont été annulées par la justice (en 2016 et 2017). La troisième a été empêchée par le contrôle judiciaire auquel il était soumis dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes, qui lui interdisait de quitter la France, pour répondre aux questions des enquêteurs et être présent en cas de procès.
Accueilli par la communauté religieuse
Ces derniers mois, le suspect avait demandé à la communauté des missionnaires montfortains, à laquelle appartenait la victime, de l'accueillir dans le cadre de son contrôle judiciaire. De fait, il logeait sur place depuis le début du mois de juin.
Le 20 juin, le suspect a voulu quitter la congrégation religieuse. Son état de santé l'a amené à être admis dans un établissement psychiatrique, dont il est sorti le 29 juillet dernier. Selon Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, l'homme avait été interné «à sa demande».
