Le variant anglais a été repéré dans 13,8% des tests positifs au Covid-19, selon les résultats préliminaires d'une enquête flash réalisée le 27 janvier.
Il s'agit de la seconde enquête de ce genre. La première, menée les 7 et 8 janvier, avait montré que 3,5% des Français malades du Covid-19 avaient été contaminés par le variant britannique. Soit quatre fois moins qu'aujourd'hui.
Bruno Lina, virologue et membre du Conseil Scientifique en charge de l'étude, se montre pourtant rassurant. La percée du variant britannique est «linéaire et continue» mais pas «explosive», explique-t-il à Lyon Capitale.
Elle peut s'expliquer par le fait que le variant britannique est plus contagieux que le virus initial. Sa contagiosité est supérieure d'environ 50 à 70%, selon une étude de scientifiques britanniques parue en décembre. Par contre, on ne sait pas encore s'il est plus mortel.
Disparités régionales
Même si le variant britannique progresse dans toute la France, il y a de fortes disparités entre les régions. Le taux de pénétration du variant britannique peut monter jusque 20% en Ile-de-France et en Bretagne. En Auvergne-Rhône-Alpes, il se situe plutôt autour de 10%.
En ce qui concerne les autres variants (sud-africain et brésilien notamment), l'enquête a permis de révéler qu'ils ne s'étaient pas encore massivement propagés en France. Seuls 1 à 2% des Français testés positifs au Covid-19 auraient été atteints par le variant sud-africain. Quant au variant brésilien, on ne recense que quelques cas.
Ces chiffres continueront d'évoluer dans les prochains jours. Le dernier changement majeur implique le variant britannique, dont une nouvelle mutation a été découverte au Royaume-Uni. Il s'agit «d'un développement préoccupant, bien que pas vraiment inattendu» a commenté le docteur Julian Tang à la BBC.