L'Etat continuera à prendre en charge le chômage partiel après janvier, et ce pour tous les secteurs, a annoncé la ministre du Travail Elisabeth Borne.
Cette annonce devrait rassurer les entreprises. Actuellement, nombreuses sont celles qui ont recours au chômage partiel : un dispositif temporaire qui leur permet, si elles font face à une réduction d'activité, d'indemniser leurs salariés à hauteur de 84% de leur salaire net (100% s'ils sont au SMIC).
Elisabeth Borne sur le chômage partiel: au delà du 1er janvier, l'Etat continuera à "prendre en charge 100% de la rémunération pour toutes les entreprises fermées totalement ou partiellement"
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Depuis le début de la crise sanitaire, le chômage partiel est pris en charge à 100% par l'Etat dans les secteurs les plus touchés, comme la restauration et l'événémentiel.
Ce taux ne devrait pas varier d'ici fin janvier. «Moi, je souhaite même qu'on aille jusqu'à fin février», a ajouté la ministre du Travail, avant de réaffirmer : «Nous continuerons à prendre en charge 100% de la rémunération versée pour toutes les entreprises fermées totalement ou partiellement, et nous prendrons en charge aussi longtemps qu'il y aura des fermetures administratives.»
Reste à charge de 40%
Autre situation : les entreprises de secteurs «non protégés», dont les employés sont au chômage partiel. Elles sont indemnisées par l'Etat à la hauteur de 75% avec un reste à charge pour l'entreprise de 15%. Elisabeth Borne a annoncé que dans ce cas de figure, la prise en charge par l'Etat se poursuivrait également jusqu'à fin janvier.
«Ensuite», a précisé la ministre, «si la situation sanitaire le permet, nous passerons à un reste à charge pour l'entreprise de 40%. C'était ce que nous avions prévu en novembre.»
Pour les entreprises de ces secteurs qui anticipent une perte d'activité durable, Elisabeth Borne a rappelé l'existence des accords d'activité partielle de longue durée. Ceux-ci garantissent «une prise en charge avec un reste à charge de 15% dans la durée, jusqu'à deux ans».