La manifestation parisienne contre la proposition de loi «Sécurité globale» pourra finalement bien se tenir samedi après une décision en référé du tribunal administratif, a indiqué à l'AFP Dominique Pradalié du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Jeudi, la préfecture de police de Paris avait décidé d'interdire la marche prévue ce samedi 28 novembre dans la capitale contre la loi de «sécurité globale», pour des raisons sanitaires dans le contexte de l'épidémie de coronavirus, et autorisé un rassemblement statique sur la place de la République.
«L'arrêté préfectoral a été suspendu», a indiqué vendredi la secrétaire générale du SNJ à l'issue de l'audience.
La proposition de loi «Sécurité globale» fait polémique depuis plusieurs jours, en particulier à cause de son article 24, visant à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers. Elle a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale mardi 24 novembre, avant son examen au Sénat. La première manifestation à Paris, samedi 21 novembre, avait été restreinte à la place du Trocadéro.
Une contestation qui intervient alors que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a été contraint de réagir aux vidéos tournées lors de deux interventions policières ces jours-ci. Elles concernent l'évacuation des migrants de la place la République lundi soir, ainsi que l'interpellation d'un producteur de musique à Paris.