Le député France insoumise, Andy Kerbrat, a été contrôlé en possession de 3-MMC, une drogue de synthèse addictive et dangereuse qui se diffuse de plus en plus dans le milieu festif.
Le député LFI de Loire-Atlantique, Andy Kerbrat, a reconnu, ce mardi 22 octobre, avoir été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants. Selon des informations de Valeurs actuelles qui a révélé l'affaire, il était en possession, jeudi 17 octobre, de 1,35 gramme de 3-MMC, une drogue de synthèse en plein essor en France.
Son nom complet est 3-méthylméthcathinone, mais elle est plus communément appelée 3-MMC. Apparue au début des années 2010, cette nouvelle reine de la nuit s’est d’abord imposée dans les soirées chemsex et les milieux homosexuels. Depuis 2017, sa consommation s'est élargie aux autres ambiances festives.
Destinée à lever les inhibitions ou à augmenter le plaisir, la substance euphorisante, stimulante et empathogène, fait partie de la famille des cathinones de synthèse. Les usagers de la 3-MMC décrivent d'ailleurs ses effets comme une combinaison de ceux de la cocaïne, de la MDMA et des amphétamines.
D’après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), les formes proposées de la 3-MMC ont évolué depuis plusieurs années. D’abord disponible sous forme de poudre, puis en cristal et désormais en comprimés, la 3-MMC peut être sniffée, injectée ou encore consommée par voie rectale.
Une drogue particulièrement dangereuse
Disponible sur Internet, en vente à domicile, mais aussi dans la rue, son prix, qui peut varier de 8 à 37 euros le gramme, la rend particulièrement attractive. Pourtant, le risque d’addiction à la 3-MMC est élevé. En effet, selon Drogues Info Service «la faible durée des effets et la forte anxiété qui suit les prises provoquent un fort craving (envie irrépressible de consommer à nouveau), qui favorise une consommation compulsive».
Outre les risques d’AVC, d’infarctus, de convulsion, de problèmes ORL, d'atteintes rénales, d’anxiété ou encore de paranoïa, la prise de cette «nouvelle cocaïne» peut être fatale. «Tous les organes peuvent être touchés à long terme. Personne n’est égal devant les drogues, et certains peuvent faire un accident à la première prise», prévient le docteur Laurent Karila dans les colonnes du Parisien.
L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) a recensé, en Europe, de nombreux décès liés à la consommation de 3-MMC.