Dès 9h, ce jeudi 29 octobre, le premier magistrat de la ville de Nice, Christian Estrosi, s’est rendu sur le lieux de l’attaque meurtrière contre trois paroissiens de la basilique Notre-Dame.
Alors que l’intervention du Raid n’était pas encore terminée et que les policiers d’élite progressaient lentement à l’intérieur du lieu de culte pour s’assurer qu’aucun autre assaillant n’était présent, le maire de Nice, entouré notamment de son premier adjoint délégué à la sécurité, Anthony Borré, tenait une conférence de presse improvisée.
«Nice, comme la France, et peut-être plus que toutes les autres communes de France, est en train de payer un lourd tribut en étant une fois de plus victime de l’islamo-fascisme (...). Trop, c’est trop ! et il est temps maintenant que la France s’exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire», a lancé le maire de Nice avec gravité.
L’élu niçois ne laissait aucune place au doute quant aux motivations de l’assaillant qui a tué trois personnes à l’arme blanche, avant d’être neutralisé puis arrêter par des agents de la police municipale qui ont dû faire usage de leurs armes de service.
«L’auteur de ces actes n’a cessé de crier “Allah Akbar” alors qu’il était médicalisé sur place, a poursuivi Christian Estrosi. Il y a le temps de la compassion et il y a aussi le temps de l’hommage à rendre à nos forces de l’ordre. Je veux remercier le directeur de notre police municipale, notre adjoint au maire en charge de la sécurité et les policiers municipaux ainsi que le courageux Niçois qui a actionné la borne de sécurité qui était installée à proximité de la basilique et qui a alerté le centre de supervision urbain.» Depuis plusieurs mois, l’avenue Jean-Médecin est en effet équipée d’un dispositif permettant à tout citoyen de contacter immédiatement la police municipale en cas d’agression, de vol ou de danger.
«Je remercie également les forces de la police nationale, du Raid, les services de secours du Samu et les pompiers», a ajouté le maire de Nice. Ces derniers ont en effet joué un rôle majeur en tentant de réanimer, malheureusement en vain, l’une des victimes qui était grièvement blessée et qui s’était retranchée dans un bar voisin de la basilique pour échapper au terroriste.
Le maire de Nice a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité afin de faire face à toute nouvelle éventuelle attaque : «Toutes les églises de notre ville ainsi que tous les autres lieux de culte seront mis sous surveillance et sécurisés. Avec le préfet des Alpes-Maritimes et la police nationale, nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour que notre réseau de caméras de surveillance protège toutes les zones de la ville.»