Des incidents ont éclaté samedi soir sur l'esplanade des Invalides à Paris entre quelques centaines de jeunes participant à une fête improvisée et des forces de l'ordre venus interrompre les festivités.
L'appel à ce rassemblement festif avait été lancé discrètement sur les réseaux sociaux sous le nom de code «ProjetX», en référence au film américain culte «Project X» de 2012 sur une fête organisée par des adolescents et qui dérape de par son ampleur.
Les incidents ont débuté peu avant minuit sur les pelouses de l'esplanade des Invalides quand des jeunes qui s'y étaient réunis ont lancé des projectiles au passage de plusieurs véhicules des forces de l'ordre qui arrivaient sur les lieux. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les fêtards.
Soirée « #ProjetX » aux Invalides entre moment de fête et de tensions. pic.twitter.com/rRgIMTMGvC
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 27, 2020
Des tensions en cours aux Invalides lors d’une soirée « #ProjetX » après un appel sur les réseaux sociaux.
Des gaz lacrymogènes utilisés après de nombreux projectiles. pic.twitter.com/qt46nrtbnc— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 27, 2020
Des #policiers matraquent un jeune par terre ce soir (00h40) aux #invalides il a été violemment embarqué ensuite! celui qui filme a eu droit aussi a des coups! #PROJETX #Paris #Macron #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/3Gg97u8anW
— Le Général (@LE_GENERAL_OFF) June 28, 2020
Selon Anaëlle, une Parisienne de 19 ans, venue avec deux amies, «on en a entendu parler sur les réseaux, on était quelques centaines, il y avait un peu de musique, des gens avec des enceintes mais rien d'organisé», a-t-elle raconté sur place à l'AFP. Ensuite «c'est parti en vrille, il y a des gens qui ont commencé à se lancer des bouteilles à la tête, en deux secondes la police est arrivée on était encerclé, ils ont commencé à tirer des lacrymos», a-t-elle poursuivi.
Vers 01H30, quelques dizaines de jeunes très mobiles étaient encore sur l'esplanade, à jeter des bouteilles parfois les uns sur les autres et aussi sur les policiers qui, à nouveau, ont dû tirer des grenades lacrymogènes pour disperser les derniers récalcitrants, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ces incidents interviennent sept jours après la fête de la musique qui avait donné lieu à Paris à de controversés rassemblements massifs de jeunes, malgré la circulation toujours active du coronavirus.