Pendant les huit semaines de confinement, les signalements pour violences conjugales ont augmenté de 36%, selon la secrétaire d’État à l’égalité femme-homme, Marlène Schiappa. Le gouvernement avait effectivement mis en place plusieurs dispositifs d’alerte.
Les signalements à travers le tchat qui permet de parler directement avec les services de police a doublé depuis le début du confinement, avec plus de 3000 signalements, a détaillé la ministre au micro de RTL ce jeudi 14 mai. Ces tchats ont mené à 380 signalements auprès de la justice.
«Au niveau du 3919 (ligne d’écoute destinée aux victimes de violences conjugales, ndlr), il y a eu autant d’appels en une semaine qu’en un seul mois comparé à la même période en 2019», explique-t-elle.
Le numéro d’alerte 114 pour les malentendants a été rendu accessible aux victimes de violences conjugales le 1er avril, pour permettre aux victimes confinées avec une personne violente de le signaler plus discrètement. Selon les données du gouvernement, le volume de signalement par ce canal a été multiplié par 3.
La ministre a également évoqué le numéro mis en place pour les auteurs de violences. Ce numéro d’écoute (08.019.019.11) vise à «prévenir» et à «éviter» les violences, et est géré par Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violences conjugales (FNACAV). Il permet de donner un accompagnement aux hommes violents ou qui ont du mal à contenir leur colère mais qui souhaitent se faire aider.Le numéro a pris en charge plus de 200 appels depuis le début du confinement.
Marlène Schiappa a par ailleurs annoncé mercredi 13 mai à Libération que tous les dispositifs mis en place par le gouvernement pour soutenir les victimes de violences conjugales allaient être poursuivis au-delà du confinement : l’accueil dans les pharmacies sera donc maintenu, et une première évaluation de ce dispositif aura lieu dans six mois, annonce-t-elle. Les permanences dans les centres commerciaux et grandes surfaces seront quant à elles maintenues jusqu’à l’été.