La France a lancé le chantier de l'installation de filtres à microfibres plastiques dans les lave-linge, une première mondiale destinée à lutter contre la pollution des océans.
«Est-ce que c'est faisable ? La réponse est oui, parce que nous n'avons pas le choix», a souligné la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson lundi à l'issue d'une table-ronde où elle réunissait les constructeurs de machines à laver, des «innovateurs» qui travaillent sur des solutions de filtres, des ONG et des associations de consommateurs.
A compter du 1er janvier 2025, les lave-linge neufs vendus en France, aux professionnels comme aux particuliers, devront être munis de filtres destinés à empêcher le passage dans les eaux usées de fibres plastiques microscopiques libérées par les vêtements au cours du lavage. La mesure figure dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, promulguée la semaine dernière.
Les plastiques utilisés dans la confection (polyester, acrylique, élasthanne) libèrent en effet lors du lavage des particules trop petites pour être filtrées dans les usines de traitement, qui se retrouvent dans l'environnement et notamment dans les océans.
Les microplastiques représenteraient entre 15% et près du tiers des quelque 9,5 millions de tonnes de plastiques déversées chaque année en mer, selon des chiffres de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).