Depuis le 1er janvier, les cotons-tiges à usage unique sont interdits à la vente, ainsi que les assiettes et gobelets en plastique. Voici quelques alternatives pour remplacer ces objets du quotidien.
L'interdiction de ces produits en plastique, qui représentent 70 % de la pollution des mers et des plages, est précisée par un décret publié vendredi 27 décembre au Journal officiel. Ce décret d'application fait suite aux dispositions de la loi Egalim d'octobre 2018.
Il précise par ailleurs qu'un produit en plastique à usage unique se définit comme un produit fabriqué entièrement ou partiellement à partir de plastique et qui n'est pas conçu, créé ou mis sur le marché pour être réutilisé pour un usage identique à celui pour lequel il a été conçu.
Des cotons-tiges biodégradables
Les cotons-tiges sont l'un des dix déchets les plus retrouvés sur les plages, derrière notamment les mégots, les sacs et bouteilles plastiques. Et il est tout aussi dangereux pour l’environnement que pour nos oreilles. Mais comment s’en passer ? Que les maniaques de l’hygiène auriculaire se rassurent. Il existe plusieurs manières de remplacer ces bâtonnets ouatés.
A l’image des cotons-tiges en version biodégradable, avec une tige en bois, en papier biodégradables ou en coton bio. Autre alternative, les oriculi. Aussi appelés «cure-oreilles japonais», il s'agit d'une petite tige réutilisable en bambou légèrement recourbé qui permet de récolter l’excès de cérumen sans risque de bouchons.
Alors certes, l'oriculi n'est pas aussi doux qu'un coton-tige classique. Mais ce n’est pas plus mal. Car de fait, on est moins tenté de l'introduire trop profondément dans nos oreilles pour laver son conduit auditif.
Des éco-cups
Prendre un café et jeter son gobelet, boire un verre d’eau, l’utiliser deux fois puis le jeter… Les gobelets inondent les poubelles près des machines à café ou des fontaines à eau, au grand dam de l’environnement.
Si on les utilisera encore plusieurs semaines - ces produits à usage unique bénéficieront d'un délai d'écoulement des stocks de six mois à compter du 1er janvier - il faudra, à terme, faire sans. Et c'est tant mieux quand on sait qu'en France, on jette chaque année près de 5 milliards de gobelets en plastique.
Pour les remplacer, la meilleur alternative est d’utiliser des éco-cups, des «tasses écologiques», généralement fabriquées en plastique rigide. Durable, ce gobelet peut être réutilisé des centaines de fois et, arrivé en fin de vie, être recyclé. Au bout de sept réutilisations, l’impact du gobelet réutilisable devient inférieur à celui d’un gobelet jetable selon une étude de l’association Mountain Riders.
Enfin, on peut également opter pour les gobelets PLA (un polyester thermoplastique compostable), fabriqués à partir de l’amidon de maïs. Mais aussi les gobelets en carton biodégradables, composés en majorité de cellulose de bois pur.
Des assiettes... comestibles
Si on peut remplacer facilement ses assiettes en plastique jetable par de la vaisselle en papier jetable, il existe néanmoins d’autres solutions moins évidentes. Parmi elles, les assiettes comestibles à base de son de blé. A la fin du repas, il est en effet possible de la grignoter car elle ne contient aucun produit chimique.
Si elle n’est pas consommée après utilisation, le son de blé met seulement une trentaine de jours à se décomposer. Enfin, ces assiettes comestibles passent également au four et permettent ainsi une cuisine à même le plat. A noter qu’avec une tonne de blé, il est possible de créer environ 10.000 assiettes.