Hitler Cigarruista, journaliste de 50 ans au Panama, a des difficultés à s'inscrire sur les réseaux sociaux. Il a partagé son expérience dans le quotidien espagnol El Pais.
«Je m'appelle Hitler et je ne peux pas utiliser mon prénom sur les réseaux sociaux» déclare-t-il dans le journal, ce 15 février. Directeur éditorial de Capital Financerio, un hebdomaire économique Panaméen, le journaliste n'a pas pu se créer de compte à son nom sur Facebook. La plateforme a mis en place un système de modération qui interdit «les mots offensants ou suggestifs de toute nature» à l'inscription.
«Je n’ai jamais vraiment essayé de savoir de quelle manière je pouvais régler le problème. J’ai accepté la situation», a précisé Hitler Cigarruista à El Pais. Pour pouvoir être présent malgré tout sur le réseau, il a dû emprunter le prénom de son fils, Carlo.
FILTRE PAR GMAIL
Il n'a pas pu se créer non plus de compte avec son identité sur le service de messagerie Gmail. Une fois, alors qu'il était invité à un évènement professionnel, la directrice de la communication lui a indiqué qu'elle n'arrivait pas à lui envoyer un mail d'information, parce que son adresse était automatiquement filtrée.
Un compte sur Twitter et Linkedin
Hitler Cirraruista a pu se créer en revanche un compte sur Twitter. Il se présente sous le pseudo @hcigarruistac et affiche son prénom et son nom sur son profil.
Un gran reto para la actual Administración: Reestructurar el sistema de compras de medicamentos del Seguro Social y el Ministerio de Salud.
— Hitler Cigarruista (@hcigarruistac) October 14, 2016
Sur le réseau professionnel LinkedIn, il a également pu s'inscrire avec son nom complet Hitler Cirraruista. Il compte 500 relations et semble plutôt actif sur la plateforme.
UN NOM DIFFICILE A PORTER
Hitler Cirraruista a du apprendre à gérer le regard des autres, souvent pesant. «Quand on porte un prénom comme le mien, qui a une telle une résonnance politique et idéologique, on s'expose à de nombreuses situations : il y a des personnes qui me regardent comme si je l'avais choisi, ou comme si mon père était fasciste».
Le prénom a au moins un avantage : «Personne n'oublie jamais comment je m'appelle ».