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Après El Mordjene, qu'est ce que la «Crema Bueno», la nouvelle pâte à tartiner normande qui fait un tabac ?

Avec déjà plus de 150.000 pots la Crema Bueno est pour le moment indisponible car victime de son succès. [Capture d'écran site aracaofactory.fr]

Après l’énorme succès d’El Mordjene, finalement interdite à la commercialisation en Europe, une nouvelle pâte à tartiner créée par deux artisans normands, la Crema Bueno, est en train de ravir le cœur des Français.

Un nouveau concurrent pour Nutella. Initialement destinée aux professionnels, la nouvelle pâte à tartiner Crema Bueno connaît un franc succès. Fabriquée à Gournay-en-Bray (Normandie) par Alexandre Cousin et Léa Chauveau, deux jeunes artisans de 27 ans propriétaires de deux boulangeries, d’une chocolaterie et d’un atelier de production, la pâte à tartiner aux noisettes Crema Bueno ne cesse de faire parler d’elle depuis plusieurs semaines. 

Selon ses deux créateurs, la recette est simple : de la noisette torréfiée à plus de 30%, du sucre, de la poudre de lait, de l’huile de colza, de la lécithine de tournesol française et de l’huile de palme RSOP. Un point qui pourrait faire tiquer, face aux problématiques environnementales soulevées par l’utilisation et l’importation de cette huile.

Mais celle-ci est «particulière», selon Alexandre Cousin : «Pour avoir cette onctuosité, ce crémeux d'une pâte à tartiner, on est obligé d'avoir une matière grasse solide. Ça va être soit le beurre de cacao, soit l'huile de palme. La nôtre respecte l'environnement, en corrélation avec nos valeurs. Elle ne provoque pas de déforestation», a-t-il expliqué pour France Télévisions

Surfer sur le buzz d'El Mordjene

Créée il y a environ un an, la Crema Bueno connaît déjà un franc succès auprès des pâtissiers, des restaurateurs, des crêpiers, qui étaient à l’origine les seuls clients de l’entreprise normande qui emploie une quarantaine de salariés. Mais en quelques semaines, après le buzz de l’été autour de la pâte à tartiner El Mordjene, ainsi que l’interdiction de sa commercialisation prononcée le 17 septembre dernier, la Crema Bueno a changé de dimension. 

«On a commencé à être contactés par des directeurs d’hypers. Ils voulaient savoir si nous pouvions proposer des pots pour les particuliers puisque notre produit présentait selon eux des caractéristiques et un goût similaires à celui venu d’Algérie», affirme Alexandre Cousin auprès de France Télévisions. Dans les allées des hypermarchés, les avis à ce sujet sont divers. «Certains disent que ça y ressemble beaucoup. D’autres que c’est différent. Et il y a les fans d’El Mordjene. Eux assurent que ça n’a rien à voir», précise-t-il. 

Victime de son succès

Contacté par France Télévisions, Frédéric Pacini, directeur d’un magasin Hyper U, est lui aussi bluffé. «Au départ, on voulait lui donner un coup de main et mettre en avant un produit normand. Et là, on s’aperçoit que c’est lui qui nous booste. On a déjà prévu de lui laisser une place sur nos linéaires car on ne veut pas faire un one shot, mais s’inscrire dans la durée. Surtout si nos clients en redemandent», explique le patron. Vendus 2,95 euros l’unité, les pots de 200 g partent comme des petits pains. «Depuis hier, nous en avons écoulé plus de 600». 

Depuis, de nombreuses enseignes ont passé commande (150.000 pots ont déjà été demandés), si bien qu'Alexandre Cousin et Léa Chauveau sont en rupture de stocks. Pour le moment, sur leur site, commander de la Crema Bueno est impossible : «victime de son succès» peut-on lire. Et pour cause, le couple, qui livrait uniquement en Normandie, doit désormais assurer des commandes pour Marseille, et bientôt pour la région parisiennne. Une preuve irréfutable de succès.

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