Grand débat, acte 2 : Emmanuel Macron donne ce jeudi 26 septembre le coup d'envoi de la concertation citoyenne sur la réforme des retraites à Rodez (Aveyron), reprenant le format de la consultation nationale organisée en réponse à la crise des gilets jaunes.
En première ligne, debout, micro à la main, le chef de l'Etat s'exprimera à partir de 18h30 dans la salle des fêtes de la préfecture. Il répondra aux questions de quelque 500 lecteurs de la presse quotidienne régionale qui se sont inscrits pour l'occasion. L'échange devrait durer au moins trois heures, avance l'Elysée, mais pourrait bien se prolonger bien au-delà, à l'image des réunions du grand débat, qui avaient parfois dépassé les six heures.
Si l'objectif de l'exercice est, selon la présidence, d'«ancrer le débat au cœur des territoires» – et notamment l'Aveyron, département rural dont le tiers de la population est âgé de plus de 60 ans –, Emmanuel Macron va devoir redoubler d'efforts pour convaincre de l'utilité et de l'équité de cette ambitieuse réforme des retraites.
.@CfdtBerger : "Si le gouvernement procède de la même manière sur la réforme des retraites, alors que jusqu'alors il y a eu une concertation digne de ce nom, il y aura une opposition ferme" #le79Inter pic.twitter.com/jD8Prdob0s
— France Inter (@franceinter) June 24, 2019
«Macron, assez de blabla»
Car celle-ci, qui vise à fusionner en un système universel par points les 42 régimes existants, à l'horizon 2025, cristallise la contestation sociale : des professions libérales aux enseignants, en passant par l'ensemble des syndicats, nombreux ont été les détracteurs qui ont défilé ces dernières semaines contre le projet de loi, taxé d'«enfumage» qui fera «100% de perdants».
A cette nouvelle «grande concertation», qui va s'étaler jusqu'à la fin de l'année, les opposants n'y croient d'ailleurs pas. «Macron, assez de grand blabla», disent certains, estimant que le président «veut tromper son monde en faisant croire à un débat alors que les conclusions sont déjà écrites». Ils ont prévu de se faire entendre ce jeudi dans les rues de Rodez. Avec ou sans gilets jaunes sur le dos ?