L'ancien collaborateur de l'Élysée, Alexandre Benalla, a été mis en examen ce vendredi 18 janvier pour l'usage abusif de passeports diplomatiques.
Selon les précisions de son avocate, Me Jacqueline Laffont, Alexandre Benalla a été mis en examen pour «usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle», mais il n'est pas poursuivi à ce stade pour les accusations de faux documents administratifs formulées par le directeur de cabinet de l'Elysée devant la commission d'enquête du Sénat.
Alexandre Benalla avait été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 29 décembre sur l'usage de ses passeports diplomatiques.
Les documents avaient été restitués mercredi 9 janvier par l'intermédiaire de son avocat à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et ont été saisis par les policiers dans le cadre de l'enquête ouverte le 29 décembre pour «abus de confiance», selon une source proche de l'enquête et le parquet de Paris.
Devant la commission d'enquête du Sénat, Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, avait accusé Alexandre Benalla d'avoir obtenu un passeport de service grâce à un faux. «Pour obtenir ce passeport, M. Benalla a adressé au ministère de l'Intérieur une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet, une note non signée de façon manuscrite», avait-il expliqué.
Auparavant, Patrick Strzoda, avait indiqué qu'Alexandre Benalla avait utilisé «presque une vingtaine de fois» ses passeports diplomatiques depuis son licenciement, le 1er août 2018.