La meilleure des défenses ? L’attaque. C'est la stratégie qu'a adopté l’exécutif, mercredi dernier, lors de l'audition de Patrick Strzoda, avant celle d’Alexandre Benalla ce lundi.
Première révélation : l’ancien chargé de mission de l’Elysée aurait régulièrement utilisé ses passeports diplomatiques afin de se rendre à l’étranger.
Au total, Alexandre Benalla était en possession de cinq passeports spécifiques : trois diplomatiques délivrés respectivement le 2 juin 2017, le 20 septembre 2017 et le 24 mai 2018, soit vingt jours après les événements du 1er mai qui ont conduit à son licenciement. Un timing difficile à expliquer.
Concernant les deux autres passeports, dits de «service», ils ont été délivrés par le ministère de l'Intérieur, Christophe Castaner, le 19 août 2016 pour le premier et le 28 juin 2018 pour le second, grâce à l'usage présumé d'un faux document. Depuis, les passeports diplomatiques ont été rendus par l’intéressé.
Quant aux passeports de service, un des deux aurait été restitué par l'avocat d'Alexandre Benalla, le 11 janvier dernier. Qu’en est-il du deuxième, alors ? Invalide certes, mais toujours en la possession d’Alexandre Benalla. C'est une des questions auxquelles le jeune homme devra répondre, lundi prochain, lors de sa nouvelle audition devant les sénateurs.