L'Elysée a réagi ce lundi aux déclarations d'Alexande Benalla, qui avait affirmé être en contact régulier avec Emmanuel Macron depuis son licenciement, en accusant l'ancien conseiller de l'Elysée d'être à l'origine d'un «faisceau de contre-vérités et d'approximations».
«Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contrevérités et d'approximations», a déclaré l'Elysée à l'AFP.
Alexandre Benalla a affirmé dimanche à Mediapart avoir continué à échanger régulièrement avec le chef de l'Etat, via la messagerie Telegram, depuis son licenciement de l'Elysée en juillet, précisant avoir conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable.
Souhaitant en revenir «aux faits», le palais présidentiel a assuré de nouveau lundi que M. Benalla «n'a tenu l'Elysée au courant d'une partie de ses déplacements que le 20/12, c'est-à-dire après que des journalistes aient appris l'existence de son déplacement au Tchad.»
Controverse sur l'utilisation des passeports de Benalla
A propos des passeports diplomatiques qu'une personne de l'Elysée aurait remis en octobre à Alexandre Benalla, selon les déclarations de l'ex-chargé de mission, l'Elysée a assuré n'avoir pas détenu ces documents et donc n'avoir pu les lui remettre, laissant entendre que l'ex-chargé de mission ne les avait jamais rendus.
«L'Elysée a procédé depuis son licenciement à toutes les diligences pour récupérer les passeports et autres titres de l'intéressé. Il revient à la justice de donner suite à l'éventuelle utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla depuis son départ de l'Elysée, utilisation dont l'Elysée n'avait pas connaissance avant que la presse ne la révèle», a insisté le palais présidentiel.
Démenti du quai d'Orsay
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé dans la foulée, dans un communiqué, des propos «faux» et «fantaisistes» de l'ex-collaborateur du président français.
Le Quai d'Orsay affirme également que M. Benalla n'a «bénéficié d'aucune indulgence particulière» de sa part et que «plusieurs démarches» ont été effectuées par le ministère pour obtenir la restitution des passeports diplomatiques de l'ex-collaborateur du président Emmanuel Macron.
La controverse sur l'utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla a pris samedi un tour judiciaire, avec l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire, notamment pour «abus de confiance».