L’union fait la force. C’est avec cet état d’esprit que la municipalité soumettra ce vendredi au vote des élus du conseil de Paris une initiative visant à créer une alliance mondiale face aux plates-formes de meublés touristiques, comme Airbnb.
«Nous allons accueillir le 15 juin à la mairie un panel de villes concernées par ce problème pour une conférence internationale», annonce Ian Brossat, adjoint au logement. Les représentants de New York, d’Amsterdam, Londres ou Barcelone, devraient venir partager leurs expériences et échanger à propos des mesures mises en place pour réguler les abus.
«Ainsi, nous serons plus efficaces face à ces plates-formes multinationales organisées elles-mêmes à l’échelle de la planète», souligne l’élu communiste.
Par ailleurs, dans le cadre du projet de loi logement qui sera étudié le mois prochain à l’Assemblée, de nouvelles sanctions seraient prévues à l’encontre des sites de location qui ne respectent pas la loi, s’est réjoui Ian Brossat.
Autre rendez-vous prévu dans ce dossier : le 12 juin, le tribunal de grande instance se prononcera sur un référé déposé par la mairie de Paris contre Airbnb et la plateforme Wimdu. Ces dernières avaient été assignées courant avril par la ville, pour ne pas avoir retiré de leur site web les annonces de location sans numéro d’enregistrement.
Depuis le 1er décembre, tous les loueurs de meublés touristiques doivent en effet s'enregistrer auprès de la mairie. Le but : pouvoir mieux contrôler ceux qui dépassent les 120 nuitées de location autorisées par la loi. Or, 84 % des 50.000 annonces sur Airbnb analysées ne comportaient pas cette information.