Un accord tripartite entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales du transport routier a été conclu mercredi soir afin de sanctuariser des annexes de rémunération menacés par la réforme du Code du travail, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'accord, annoncé par plusieurs organisations syndicales (FO, CGT, CFTC) et confirmé par la fédération d'employeurs OTRE, garantit le maintien des diverses primes, des frais de déplacement ou encore du 13e mois dans le transport interurbain de voyageurs, selon FO.
Les syndicats s'étaient montrés inquiets d'une possible baisse de la rémunération par le biais d'un accord d'entreprise moins-disant que la branche professionnelle, notamment dans les TPE et PME où la concurrence est forte.
«Aujourd'hui un accord sécurisant le transport routier a été trouvé», il est «bénéfique pour les salariés» car il «empêche le dumping social par des entreprises moins vertueuses», a réagi Thierry Douine (CFTC).
Un ministère du Travail difficile à convaincre
Il a salué les organisations patronales «qui ont accepté de répondre à nos revendications» et affirmé que «le ministère du Travail a été beaucoup plus difficile à convaincre».
Dans un communiqué, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et son homologue des Transports, Elisabeth Borne, «se félicitent» que «les partenaires sociaux se so(ie)nt accordés sur le fait d'intégrer dans un nouvel accord de branche, pleinement compatible avec les ordonnances, l'ensemble des règles auxquelles les organisations syndicales comme patronales ont manifesté leur attachement».
«En complément, le gouvernement s'engage à confirmer dans le code des transports les spécificités du transport routier en matière de frais de déplacement», précisent-elles.