La grande Braderie de Lille, événement le plus populaire de la ville organisé chaque année le premier week-end de septembre, est "annulée" en raison "des risques que nous n'arrivons pas à réduire", a annoncé vendredi la maire de Lille Martine Aubry.
"C'est un problème de responsabilité morale de la maintenir. Je pense donc qu'il faut suspendre la Braderie de 2016", a expliqué Martine Aubry lors d'une conférence de presse commune avec le préfet du Nord.
Une "décision douloureuse"
Bien que les conditions de sécurité aient été "revues à la hausse" avant l'attentat de Nice du 15 juillet qui a fait 85 morts, la municipalité, en accord avec les services de l'Etat, a estimé que le risque était trop important dans ce contexte d'état d'urgence. "Nous avons vraiment tout fait pour, mais il y a des risques que nous n'arrivons pas à réduire. C'est une décision douloureuse", a poursuivi Mme Aubry. "A un moment, nonobstant nos passions, nos convictions, il faut dire stop à un modèle qui est dépassé par les exigences de sécurité", a pour sa part indiqué le préfet du Nord, Michel Lalande.
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Cette décision d'annuler l'édition 2016 s'appuie sur le caractère particulier de la Braderie, "référence européenne", qui a accueilli l'an dernier dans toute la ville près de 2,5 millions de visiteurs sur 100 km d'étals avec 10.000 exposants. "La décision de suspendre est prise non pas parce que la braderie est victime de son histoire, mais en raison de son modèle hyperurbain avec ses rues pleines de monde", a ajouté Michel Lalande.