L’ambiance était très tendue lundi lorsque les forces de l’ordre sont intervenues contre une centaine de migrants expulsés du camp de la Chapelle la semaine dernière, qui s’étaient regroupés non loin de là, devant la halle Pajol (18e).
En début d’après-midi, CRS et gendarmes ont chargé à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène, afin de faire monter de force une partie des réfugiés – soutenus par des riverains, des militants et des élus – dans deux bus. Plusieurs personnes auraient été blessées et d’autres interpellées.
Une cinquantaine de migrants ont été emmenés dans des locaux pour être identifiés. Ils pourraient être conduits dans des centres de rétention, obligés de quitter le territoire ou de nouveau se retrouver dans la rue.
Eric Coquerel, le secrétaire national du Parti de Gauche, qui était présent sur place, a expliqué que ces actes lui rappelaient "l'évacuation violente des sans-papiers de l'église Saint-Bernard en 1996 contre laquelle le PS manifestait".
De son côté, Pascal Julien, un conseiller municipal EELV du 18e qui a également épaulé les migrants, a indiqué vouloir "déposer un vœu au conseil du 18e arrondissement puis au conseil de Paris, pour que ces migrants soient aidés". Avant d'ajouter avec regret : "Si ce n'est pas le cas, ce jeu du chat et de la souris va continuer pendant des mois."
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— raphael krafft (@RafAvelo) 8 Juin 2015