Comme certains le redoutaient au moment de leur expulsion mardi dernier, une partie des quelque 400 migrants du camp de La Chapelle (18e) sont retournés vivre dans la rue.
Si près de 250 personnes ont pu être prises en charge par l’Etat et la ville de Paris, la situation des autres ne s’est pas améliorée. Après quelques nuits en hébergement d’urgence ou dans des hôtels, certains se sont réfugiés à l’église Saint-Bernard (18e) ou devant une bibliothèque du 13e.
Une centaine d’autres ont même tenté vendredi de retourner au camp de La Chapelle, désormais fermé par des grilles, mais ils ont été repoussés par les forces de l’ordre jusque dans le métro. Pierre Henry, le président de France Terre d’asile, a critiqué «l’indifférence, qui n’est pas une politique, pas plus que le cynisme». Il a également appelé à ce que ces personnes puissent accéder «à leurs droits, un hébergement et un accompagnement spécialisé».