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Vol de cocaïne à la PJ : Trois policiers présentés aux juges d'instruction

Le siège de la Police judiciaire, au 36 quai des Orfèvres, sur l'île de la Cité à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

Trois policiers interpellés cette semaine ont été déférés samedi, à l'issue de leur garde à vue, devant les juges enquêtant sur le vol de 52 kg de cocaïne en juillet à la PJ de Paris, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

 

Les investigations sur ce vol inédit dans les annales de la police se sont accélérées ces dernières semaines. 

Au total, six personnes sont à ce jour mises en examen, dont l'ex-membre de la brigade des stupéfiants de Paris Jonathan G., toujours soupçonné d'avoir dérobé la précieuse poudre.

Les trois fonctionnaires de police déférés samedi risquent également une mise en examen. 

L'un est un membre de la brigade des "Stups'". Les deux autres étaient en poste dans le 19e arrondissement de Paris. Le parquet de Paris requiert le placement d'un de ces deux derniers en détention provisoire, et des contrôles judiciaires pour les deux autres, selon la source judiciaire.

D'une valeur estimée à la revente à deux millions d'euros, la cocaïne était entreposée au fameux 36, quai des Orfèvres, dans une salle des scellés où s'était rendu Jonathan G. "sous des prétextes futiles" avant le vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 juillet. 

Cette nuit-là, une policière l'avait vu sortir du "36" avec des sacs pleins à ras bord.

L'ex-brigadier avait été arrêté peu après, mis en examen, puis finalement écroué le 6 août. La drogue n'a jamais été retrouvée.

Le 16 janvier, quatre proches du suspect ont été à leur tour mis en examen, parmi lesquels l'épouse de Jonathan G., son frère qui est lui aussi policier, et un autre fonctionnaire de police. Un sixième suspect a été mis en examen en début de semaine.

Les investigations avaient notamment visé le train de vie du principal suspect. Une enquête financière avait révélé un "patrimoine immobilier" et des "mouvements de fonds" peu "en rapport avec un salaire de brigadier", selon des sources policières.

Les enquêteurs de la "police des polices" tentent notamment de déterminer si d'autres vols n'ont pas été commis avant celui de l'été dernier.

Alors que l'ex-brigadier interrogé par la "police des polices" refusait de s'expliquer sur les faits qui lui étaient reprochés, des sources policières avaient fait état du sentiment des enquêteurs que cet homme avait "sans doute partie liée avec le milieu".

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