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Disparus de l'Isère : un individu en garde à vue pour des affaires remontant à 1988 et 2002

Le pôle des crimes sériels ou non-élucidés (les «cold cases») de Nanterre, créée en 2022, a relancé ces deux procédures. [Sameer Al-DOUMY/AFP]

Les gendarmes de la SR de Grenoble ont interpellé ce lundi un homme potentiellement impliqué dans deux «cold cases» vieux de 22 et de 36 ans, a appris CNEWS auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information de RTL. Le suspect a été identifié grâce à son ADN.

L’affaire des disparus de l’Isère serait-elle relancée ? Ce lundi 25 novembre, un individu - identifié grâce à son ADN – a été placé en garde vue sur commission rogatoire d’un magistrat instructeur saisi, a appris CNEWS auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information de RTL.  

Ce dernier est soupçonné d’avoir assassiné deux femmes, la première en 1988, la deuxième en 2002. Le 3 août 1988, le corps de Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans portée disparue à Saint-Quentin-Fallavier, avait été retrouvée égorgée dans la même commune. Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier des «disparus de l'Isère» qui concerne neuf disparitions ou meurtres d'enfants dans le département entre 1983 et 1996. 

Le 12 mai 2002, c’est celui de Leila Afif qui avait été repêché dans un canal à La Verpillère. Cette mère de cinq enfants âgée de 40 ans avait été tuée par balles. C’est d’ailleurs grâce aux scellés de son dossier que l'ADN du suspect a pu être retrouvé. 

«Il n'est jamais trop tard pour avoir un brin de vérité» 

Le pôle des crimes sériels ou non-élucidés (les «cold cases») de Nanterre, créée en 2022, a relancé ces deux procédures. La garde à vue du suspect peut être prolongée jusqu'à 96 heures, a précisé maître Corinne Herrmann, avocate de la famille de Nathalie Boyer, qui a été contactée par l'AFP.  

«C'est une excellente nouvelle, il n'est jamais trop tard pour avoir un brin de vérité», a-t-elle poursuivi, saluant «le travail formidable du pôle» cold cases «et de la SR de Grenoble». «On s'est enfin intéressé à Nathalie après 36 ans» et l'identification d'un suspect est «un espoir pour toutes les autres affaires de l'Isère», a-t-elle ajouté. Contacté par l'AFP, l'avocat de la famille de Leila Afif, Wissam Mahlaoui, n'a pas souhaité communiquer.  

«S’agissant d’une procédure actuellement objet d’une information judiciaire ouverte au pôle crimes sériels ou non élucidés concernant ces deux faits, le parquet du pôle ne communiquera pas sur le fond de celles-ci», a de son côté indiqué le parquet de Nanterre à CNEWS. 

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