Après avoir été remise aux autorités françaises jeudi 7 novembre, la mère de Santiago, le nourrisson prématuré enlevé à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois en octobre, a été mise en examen, et libérée sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Bobigny.
Comme le révélait CNEWS le 1er novembre dernier, la mère de Santiago, le nourrisson prématuré enlevé par ses parents en octobre avant d'être retrouvé dans un hôtel à Amsterdam, avait accepté d’être extradée vers la France.
L'extradition de la mère s’est déroulée jeudi 7 novembre et la jeune femme de 25 ans a été remise aux autorités françaises en début d’après-midi, a indiqué le parquet néerlandais. Présentée à un juge d'instruction dans la foulée, elle a été mise en examen pour enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans en bande organisée.
Le juge des libertés et de la détention l'a ensuite laissée repartir libre sous contrôle judiciaire, une décision que le parquet a contesté par un appel ce vendredi, puisqu'il avait demandé un placement en détention provisoire de la jeune femme. «Sa place est plus à l'hôpital qu'en prison», a déclaré à l'AFP son avocat. Elle se trouve «dans un état de stress post-traumatique» depuis l'accouchement et «son état a été pris en compte, de même que le fait qu'elle ait accepté d'assumer et de coopérer», a-t-il poursuivi.
Le père toujours incarcéré aux Pays-Bas
De son côté, le père de Santiago avait opté pour une procédure plus longue et sa demande d’extradition sera traitée ultérieurement lors d’une audience publique, affirmait le tribunal d’Amsterdam à CNEWS précisant qu’«aucune date d’audience n’a été fixée à ce stade».
Pour rappel, l’affaire avait éclaté le mardi 22 octobre au matin lorsqu'une alerte enlèvement avait été déclenchée, indiquant que le nourrisson, grand prématuré âgé de 17 jours au moment des faits, avait été enlevé en pleine nuit à l’hôpital.
Trois jours plus tard, soit le 25 octobre, les parents avaient été retrouvés «dans un hôtel d’Amsterdam», avait indiqué le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Si le couple a été arrêté, c’est notamment grâce aux mandats d’arrêt européens initiés par le parquet de Bobigny et transmis aux autorités belges, «qui ont immédiatement commencé à travailler et en ont saisi sans délai une juge d’instruction et la police fédérale de Mons», en Belgique.
À son tour, le parquet de Mons avait ouvert une instruction «pour disposer d’un cadre d’enquête encore plus adapté». Dans le cadre de celle-ci, les autorités judiciaires et policières néerlandaises ont été sollicitées et sont parvenues à localiser les parents de Santiago.